La Fashion week « phygitale » de Milan s’est terminée vendredi avec les présentations de Missoni, Zegna et Gucci qui a offert « un live stream » de 12 heures à ses fans.
Pour ce « GucciEpilogue », le directeur artistique Alessandro Michele a choisi des designers de la maison pour présenter sa collection printemps-été 2021, dessinée dans un esprit fleuri et hippie.
Ermenegildo Zegna a lui célébré le 110e anniversaire de la marque en défilant dans les jardins puis sur le toit du site du groupe dans le Piémont, tandis que Missoni a retracé l’histoire de la famille et sa passion pour les couleurs.
Une quarantaine de maisons, dont Prada, Tod’s, Salvatore Ferragamo et Philipp Plein, avaient répondu à l’appel pour cette Fashion week hybride.
Pandémie de coronavirus oblige, seules deux marques, Dolce & Gabbana et Etro, avaient opté pour des défilés physiques en plein air, avec des mesures sanitaires draconiennes (port du masque, distanciation physique…).
Les autres ont présenté des vidéos de genres très différents: ambiance teenager pour MSGM, épurée et chic pour Prada, concert du rappeur AJ Tracey pour Versace, histoire de la maison pour Salvatore Ferragamo, ou découverte du processus de création dans ses studios pour Tod’s en compagnie de son directeur créatif Walter Chiapponi.
Parmi les films le plus réussis, celui, bref et efficace, de Dsquared2: les jumeaux canadiens Dean et Dan Caten apparaissent en maîtres de cérémonie sur un plateau de cinéma, avec un première partie en noir et blanc pour des costumes-cravate rétros et des smokings, et la deuxième en couleurs, avec une collection estivale sportswear.
Ambiance étrange et efficace aussi pour M1992 qui fait évoluer ses mannequins dans une sorte d’hôpital psychiatrique post-Covid-19 avec des jeunes atteints de phobies pour certaines très étranges, comme la peur des fleurs.
Philipp Plein a lui joué le mannequin dans le long film (11 minutes) de sa marque, sur le thème « La mode est morte. Le futur c’est maintenant ».
« Dans ce moment difficile, nous devons nous réinventer, nous devons nous concentrer sur l’artisanat et la qualité; il y a de la magie dans chaque début », souligne-t-il, ajoutant: « j’ai toujours cru en mes rêves et rien ni personne ne peut arrêter ça, pas même ce virus ».
cco/gab/cls
TOD’S
PRADA