Donald Trump a inauguré jeudi au Texas un nouveau site de production de la marque de luxe française Louis Vuitton, une réponse selon le PDG de LVMH Bernard Arnault aux attentes du président américain en matière d’investissements.
« Nous célébrons avec fierté l’ouverture de la marque Louis Vuitton, un nom que je connais bien et qui m’a coûté beaucoup d’argent depuis des années », a affirmé en souriant le président américain en saluant un investissement « de 50 millions » de dollars.
« Cet investissement dans la création d’emplois reflète la force de nos affaires aux Etats-Unis qui continuent à grandir », a pour sa part assuré Bernard Arnault, troisième fortune mondiale selon un récent classement du magazine Forbes.
Le groupe de luxe réalise un quart de ses ventes aux Etats-Unis.
Cette inauguration était aussi l’occasion d’une rare rencontre entre M. Trump et un homme d’affaires étranger.
Le site d’une centaine d’hectares près d’Alvarado, dans le comté de Johnson, au sud-ouest de Dallas, devrait employer environ un millier d’artisans « hautement qualifiés » d’ici cinq ans, selon M. Arnault.
Il a été baptisé « Rochambeau Ranch », du nom du maréchal qui dirigea les troupes françaises lors de la guerre d’indépendance américaine.
M. Arnault avait indiqué en janvier 2017 au milliardaire républicain, qui appelle régulièrement les entreprises nationales et étrangères à se développer aux Etats-Unis, être prêt à investir davantage dans le pays.
Louis Vuitton, fleuron du géant LVMH et première marque mondiale de luxe, compte déjà deux ateliers de maroquinerie sur le sol américain, en Californie. Leur production de sacs et d’articles de cuir est réservée au marché américain.
Le malletier Louis Vuitton a ouvert en 1859 à Asnières, en France, son tout premier atelier. La maison compte aujourd’hui un total de seize maroquineries dans l’Hexagone, trois en Espagne et une en Italie.
Un artisan sur deux recruté dans ses sites français n’a pas d’expérience professionnelle dans la couture ou la maroquinerie, et les salariés sont longuement formés en interne, après avoir passé des tests d’entrée très sélectifs.
Dans son ensemble, le groupe LVMH et ses 70 marques – Louis Vuitton, Christian Dior, Fendi, Hennessy ou Dom Pérignon – a engrangé des résultats record en 2018, avec 46 milliards d’euros de ventes et un bénéfice net dépassant les 6 milliards.