La compagnie transmanche Eurostar a annoncé jeudi qu’elle allait planter un arbre par voyage de ses trains à grande vitesse entre Londres et le continent, pour compenser ses émissions carbone, à l’occasion de ses 25 ans.
« A partir du 1er janvier, chaque fois qu’un Eurostar partira (…), nous planterons un arbre », a lancé Mike Cooper, le directeur général de la compagnie, filiale à 55% de la SNCF.
En soutenant les ONG Woodland Trust, Reforest’Action et Trees for All, Eurostar va ainsi contribuer à la plantation de 20.000 arbres tous les ans dans les forêts des pays que ses trains desservent, le Royaume-Uni, la France, la Belgique et le Pays-Bas.
La direction n’était pas en mesure, jeudi, de dire ce que coûtera cette initiative.
« Ce n’est pas du +greenwashing+ », a assuré Mike Cooper à l’AFP. La compagnie a lancé dès 2007 un programme qui lui a déjà permis de résoudre ses émissions de carbone « de plus de 40% », a-t-il relevé, soulignant que ses trains émettent 90% de gaz à effet de serre de moins qu’un vol court-courrier.
Eurostar a également lancé jeudi son premier « train sans plastique » entre Londres et Paris, en éliminant les plastiques à usage unique pour les remplacer par des couverts en bois, des canettes d’eau recyclables, des bouteilles en verre, des tasses à café à base de papier et des emballages écologiques.
Cette innovation ne concerne pour l’instant qu’un aller-retour Paris-Londres, sur environ 25 rotations quotidiennes dans le réseau.
La compagnie Eurostar, lancée le 14 novembre 1994, est détenue à 55% par la SNCF, à 40% par le consortium Patina Rail –composé pour 30% de la Caisse de dépôt et placement du Québec et 10% du fonds britannique Hermes Infrastructure– et à 5% par la SNCB belge.
Assurant des liaisons à grande vitesse entre Londres et Paris, Bruxelles et Amsterdam via le tunnel sous la Manche, elle a transporté 11 millions de passagers en 2018, pour un chiffre d’affaires de 1,15 milliard d’euros.
Au cours des 25 dernières années, Eurostar a transporté plus de 200 millions de passagers.
La SNCF entend maintenant la fusionner avec Thalys, filiale à 60% de la SNCF et de 40% de la SNCB, qui assure des liaisons à grande vitesse entre la France, la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas.