Le fabricant de voitures de luxe Ferrari a annoncé vendredi avoir vu son bénéfice net croître de 14% au deuxième trimestre, porté par la hausse des ventes, en particulier de son nouveau bolide Portofino, lui permettant ainsi de signer des résultats supérieurs aux attentes.
Au premier trimestre, le bénéfice net avait déjà augmenté de 20,8% et le chiffre d’affaires de 13,1%, après une année 2018 record.
Malgré ces bons chiffres, le groupe a seulement confirmé ses prévisions, augmentant uniquement celle de la génération de trésorerie industrielle, ce qui a quelque peu déçu le marché.
Vers 14H50 (12H50 GMT), après avoir cédé près de 7%, le titre Ferrari perdait 3,31% à 144,45 euros dans une Bourse de Milan en recul de 1,7%. Celle-ci était assommée comme les autres places financières par les nouvelles sanctions commerciales américaines décidées contre la Chine, annonces qui ont eu un fort impact sur les valeurs du secteur automobile.
Le bénéfice net trimestriel de Ferrari a atteint 184 millions d’euros, alors que les analystes tablaient sur 160 millions, selon le consensus du fournisseur d’informations financières Factset.
Le chiffre d’affaires a lui progressé de 8,6%, à 984 millions d’euros, un résultat là aussi meilleur qu’attendu (906 millions).
La hausse a été portée par le bond de 8,4% du nombre de voitures livrées sur le trimestre (2.671 unités), grâce au succès de la Portofino, le nouveau modèle « entrée de gamme » de Ferrari (196.000 euros tout de même), et de la 812 Superfast.
Ces volumes ont compensé le recul des ventes de moteurs (-35%) au groupe Maserati, en perte de vitesse.
L’Europe-Moyen-Orient-Afrique reste le principal marché de Ferrari, avec 1.195 véhicules livrés (+11,4%). Les ventes ont reculé de 5,5% en Amérique (803 bolides), mais ont explosé (+63,3%) dans la région Chine-Hong Kong-Taïwan, conséquence de la décision d’accélérer les livraisons avant l’entrée en vigueur anticipée des nouvelles normes sur les émissions de CO2.
La dette du groupe a reculé de 17 millions d’euros depuis décembre dernier, à 353 millions.
Pour 2019, la marque au cheval cabré prévoit notamment un chiffre d’affaires supérieur à 3,5 milliards d’euros (+3% par rapport à 2018) et un bénéfice brut d’exploitation (Ebitda) ajusté entre 1,2 et 1,25 milliard d’euros (+10%).
Dans le cadre de son plan stratégique 2018-2022, Ferrari entend mettre un coup d’accélérateur sur l’hybride, tout en misant sur des séries spéciales, dont un nouveau concept baptisé « Icona » (Icône), pour doper ses bénéfices d’ici à 2022. Deux modèles, Monza SP1 et SP2, vendus à partir de 1,5 million d’euros, commenceront à être livrés au quatrième trimestre.
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