Le constructeur automobile britannique Jaguar Land Rover (JLR) a annoncé mercredi la suppression de 500 emplois dans son usine du nord-ouest de l’Angleterre, une décision qu’il impute à la nécessité d’améliorer la productivité et non à une baisse de la demande.
Le groupe, qui appartient à l’indien Tata Motors, emploie 4.000 personnes dans son usine de Halewood, non loin de Liverpool, où il fabrique les SUV Range Rover Evoque et Land Rover Discovery Sport, rappelle-t-il dans un communiqué.
Jaguar Land Rover assure qu’il s’agit de gagner en efficacité et que la décision n’est pas liée à une baisse des volumes de vente.
Le constructeur de voitures haut de gamme explique qu’il va réorganiser le travail de ses salariés à partir d’avril prochain, ce qui « va entraîner des gains opérationnels importants dans l’usine afin de répondre à la demande en hausse des clients » pour les deux modèles de SUV.
JLR a précisé à l’AFP que les suppressions de postes s’ajoutaient au plan de réduction d’effectifs annoncé en janvier 2019, qui concerne 4.500 emplois soit plus de 10% de ses effectifs d’alors.
Le groupe avait pris cette mesure drastique et décidé d’un plan d’économies de 2,5 milliards de livres en raison d’une activité déprimée par le diesel, la Chine et les incertitudes du Brexit.
Il avait en revanche annoncé l’été dernier qu’il allait fabriquer des véhicules électriques au Royaume-Uni à la faveur d’une reconversion de l’usine de Castle Bromwich (centre de l’Angleterre).
Pour le syndicat Unite, cette annonce de suppression de postes est « un nouveau coup dur pour l’industrie automobile » britannique.
Il appelle le gouvernement à garantir des échanges sans entrave avec l’UE après le Brexit et à investir significativement dans les véhicules électriques, afin de redorer le blason du secteur automobile britannique.
Ce dernier a été affecté ces derniers mois par l’incertitude du Brexit, le ralentissement économique mondial et les bouleversements de l’industrie mondiale, marquée par la perte de vitesse du diesel et l’essor de l’électrique.
L’an dernier, le constructeur Honda a annoncé la fermeture de son usine de Swindon (sud-ouest de l’Angleterre) et l’américain Ford celle de son usine de moteurs de Bridgend. Les deux groupes ont toutefois pris soin de ne pas mettre ces décisions sur le compte du Brexit.
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