Le joaillier américain Tiffany a fait état vendredi de prévisions prudentes pour 2018 après des ventes trimestrielles décevantes, ce qui plombait le titre à Wall Street.
L’entreprise new-yorkaise a indiqué que son bénéfice net par action, la référence en Amérique du nord, allait être compris entre 4,25 et 4,45 dollars lors de l’ensemble de l’exercice fiscal décalé 2018 devant clôturer le 31 janvier 2019. Les analystes financiers tablent, eux, en moyenne sur 4,84 dollars.
Pour améliorer ses marges et doper ses ventes, Tiffany est en train d’augmenter ses dépenses en technologie, marketing, communication et dans l’aménagement de ses magasins.
Le bijoutier s’est aussi lancé dans des promotions quotidiennes et envisage de lancer des lignes de bijoux à bas prix pour neutraliser des jeunes marques particulièrement en avance dans le commerce en ligne. Toutes ces initiatives vont avoir un coût important.
« Une hausse des investissements actuellement dans certains domaines tels la technologie, le marketing, la communication, l’exposition des produits, le commerce en ligne et la réorganisation des magasins va entraver la croissance des bénéfices à court terme », a averti vendredi Alessandro Bogliolo, le PDG, cité dans le communiqué.
Cet avertissement était très mal perçu à Wall Street où le titre dévissait de plus de 6% dans les échanges électroniques de pré-séance.
Lors de l’exercice fiscal 2017 clos le 31 janvier, le chiffre d’affaires a augmenté de 4,2% à 4,17 milliards de dollars pour un bénéfice net de 370,1 millions, en baisse de 17%. Tiffany explique le plongeon de son profit par une charge fiscale de l’ordre de 146 millions de dollars.
Hors cet élément exceptionnel et ajusté par action, le bénéfice est de 4,13 dollars, un cent en dessous des attentes des analystes financiers.
La croissance des ventes à magasins comparables a stagné comparé à l’exercice précédent.
Lors du quatrième trimestre, les ventes ont augmenté de 9% à 1,3 milliard de dollars pour un bénéfice net de 62 millions de dollars, en baisse de 61%.
Les ventes à magasins comparables n’ont toutefois augmenté que de 1% contre une hausse de 2,8% attendue en moyenne par les analystes financiers.
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TIFFANY & CO