Le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier (Jura) a donné son accord à une reprise par son actionnaire du fabricant jurassien de lunettes L’Amy, a-t-on appris lundi auprès de l’entreprise, placée en redressement judiciaire début juin.
« Les sociétés L’Amy et Henry Jullien Manufacture annoncent leurs rachats par une société créée pour l’occasion et tenue à parts égales par les groupes ILG et Madaluxe », a indiqué dans un communiqué L’Amy, confirmant une information du Progrès.
ILG est un groupe suisse actionnaire de L’Amy depuis plusieurs années et Madaluxe est un distributeur américain d’accessoires de mode et de lunettes optiques et solaires haut de gamme.
« Les 16 collaborateurs d’Henry Jullien (société rachetée en 2017 par L’Amy, ndlr) et les 43 collaborateurs actuels de la société L’Amy sont repris dans le nouvel ensemble », poursuit le communiqué.
Une ordonnance gouvernementale du 20 mai rend possible jusqu’à fin 2020, dans le contexte de crise sanitaire et économique, la reprise par ses propres actionnaires d’une entreprise ayant déposé le bilan si l’offre maintient l’emploi.
Située dans la commune nouvelle de Hauts-de-Bienne, qui comprend Morez (Jura), L’Amy employait au moment du placement en redressement judiciaire plus d’une centaine de salariés à la fabrication et distribution de lunettes avant de lancer un plan social qui a été achevé en octobre.
Créée en 1810, l’entreprise est l’un des derniers fabricants du Haut-Jura, ancienne place forte de la lunette française dont elle-même a été leader national dans les années 1970.
Restant basée dans le Jura, la nouvelle entité rebaptisée « L’Amy Luxe » a souligné « sa volonté de se positionner clairement sur le marché haut de gamme et du luxe » à travers, dans un premier temps, ses marques Mc Laren, Henry Jullien, Maison Laurençot et Lamy technologies.