Kering a engrangé près de 4 milliards d’euros de ventes au troisième trimestre, le groupe de luxe continuant d’être porté par la croissance, certes moins forte, de son fleuron Gucci ainsi que par ses performances en Chine, en dépit de la situation à Hong Kong.
Pour les mois de juillet, août et septembre, le chiffre d’affaires s’est établi à 3,8 milliards d’euros, en ligne avec les consensus établis par les agences Factset et Bloomberg.
La progression des ventes sur un an atteint 14,2% en données publiées. En organique, elle s’affiche à +11,6%, soit en ralentissement par rapport au premier (+17,5%) et au deuxième (+13,2%) trimestres de l’exercice.
« Nos performances, au-delà des impressionnantes bases de comparaison établies ces deux dernières années, sont saines et bien équilibrées entre nos différentes maisons », s’est félicité le PDG François-Henri Pinault dans un communiqué.
La croissance de Gucci, marque-phare de Kering, est moins rapide (+10,7% en organique) qu’au premier (+20%) et au deuxième (+12,7%) trimestres.
Mais la griffe apporte cependant au groupe près des deux tiers de son chiffre d’affaires total sur le trimestre, soit 2,3 milliards d’euros.
« Gucci affiche une croissance très saine, malgré des bases de comparaison toujours très élevées », a mis en avant Jean-Marc Duplaix, le directeur financier de Kering, lors d’une conférence téléphonique.
Deuxième marque du groupe, Yves Saint Laurent progresse de 10,7%, tandis que Bottega Veneta – dont les ventes s’étaient repliées de 3% l’an dernier – voit son chiffre d’affaires augmenter de 6,9%.
« La réinvention de la maison porte ses premiers fruits, le succès des nouveaux produits de la marque est remarquable, le renouveau est prometteur », a estimé Jean-Marc Duplaix, alors qu’un nouveau patron a été nommé à la tête de Bottega Veneta au mois de juin.
Par régions, l’Asie-Pacifique voit son activité s’afficher en progression de 16,6% sur le trimestre.
En incluant le Japon, la région Asie représente 42% des ventes totales du groupe, contre 35% pour l’Europe de l’ouest et 18% pour l’Amérique du Nord.
« La performance en Chine est très, très forte, malgré des bases de comparaison très élevées », a tenu à souligner le directeur financier.
Quant aux manifestations pro-démocratie qui perturbent l’ancienne colonie britannique depuis des mois, il a indiqué que, « bien évidemment les tendances n’étaient pas très bien orientées sur le trimestre ». « Il y a eu une détérioration en août et septembre, mais il y a un report de consommation de la clientèle chinoise dans d’autres régions du monde, en Corée et dans une moindre mesure à Macao et Singapour », selon lui.
Ainsi, « la baisse des ventes à Hong Kong est pour une grande partie compensée », a-t-il affirmé.
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