Le chiffre d’affaires du géant du luxe Kering va chuter de plusieurs centaines de millions d’euros au premier trimestre en répercussion de la crise du nouveau coronavirus, et ce n’est qu’un début, a prévenu vendredi le groupe.
« Compte tenu de la propagation du Covid-19 dans tous ses principaux marchés (…), Kering estime que son chiffre d’affaires consolidé du premier trimestre 2020 (…) pourrait enregistrer un recul d’environ 13% à 14% », a annoncé le groupe, dirigé par François-Henri Pinault, dans un communiqué.
A périmètre comparable, c’est-à-dire notamment sans tenir compte des effets de changes, la baisse sera même de 15%, soit une chute de quelque 555 millions d’euros par rapport à un an plus tôt.
La suite s’annonce également difficile avec « un chiffre d’affaires du deuxième trimestre très fortement impacté par les répercussions de l’épidémie sur les clientèles locales et les flux touristiques ».
Le groupe prévoit aussi une baisse de sa rentabilité, mesurée par la marge opérationnelle courante, sur tout le premier semestre, même s’il n’est pas encore en mesure de l’estimer.
Kering, qui détient de nombreuses marques de luxe comme Gucci ou Yves Saint Laurent, est présent à travers le monde et a donc subi les effets successifs de la propagation du coronavirus depuis son apparition en Chine.
D’un côté, Kering « observe des signaux encourageants en Chine continentale, avec une moindre décroissance du trafic en magasins et donc des ventes ».
Mais « les impacts de l’épidémie sont en revanche encore significatifs dans le reste de l’Asie Pacifique et la situation s’est nettement détériorée dans les dernières semaines en Europe de l’Ouest et, plus récemment, en Amérique du Nord », poursuit Kering.
De multiples pays européens, comme l’Italie puis l’Espagne et la France, mettent en oeuvre un strict confinement des personnes, interdisant aussi l’ouverture de tout magasin jugé non essentiel.
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