Les vestiaires Yves Saint Laurent de Catherine Deneuve et de la femme d’affaires libanaise Mouna Ayoub, qui font voyager à travers 40 ans prestigieux de l’histoire de la mode, ont été dispersés jeudi aux enchères, totalisant respectivement 900.000 et 400.000 euros (frais inclus).
Chez Christie’s, Catherine Deneuve, amie personnelle d’Yves Saint Laurent, qui vient de fêter ses 75 ans, avait remis aux enchères la quasi intégralité de ses vêtements Saint Laurent à la suite de la vente de sa maison en Normandie où elle conservait cette garde-robe.
129 lots étaient proposés dans les élégants salons de l’avenue Matignon. Les enchères ont duré cinq heures. 90 % des lots ont vu leurs prix multipliés par rapport au prix de départ.
« Cette semaine d’exposition et les enchères elles-mêmes ont dépassé mes attentes. Christie’s a rendu hommage au talent d’Yves Saint Laurent en présentant ses créations de manière exquise », s’est félicitée l’actrice.
François de Ricqlès, président de Christie’s France, a qualifié de « triomphe » une vente qui « honore deux artistes iconiques français qui sont la gloire de ce pays. »
Un ensemble du soir de la prestigieuse collection russe 1977/78 a atteint 52.500 euros, multipliant par dix l’estimation de départ, et devenant ainsi la meilleure vente de ces enchères chez Christie’s.
Une robe courte à franges brodée de perles de la collection couture printemps-été 1969 que l’actrice avait porté lorsqu’elle avait rencontré Alfred Hitchcock s’est vendue pour 42.500 euros (contre 3/5.000 euros estimés).
Une session online, qui propose 140 autres objets du vestiaire de Catherine Deneuve, s’achèvera le 30 janvier à minuit.
Pour la collection de Mouna Ayoub, dispersée par la maison d’enchères Cornette de Saint-Cyr, ce sont 400.000 euros (frais inclus) qui ont été récoltés, avec surtout une veste de soie « Iris » adjugée 175.500 euros, prix record pour une vente de vêtement du couturier. Cette veste est d’inspiration Van Gogh, couture été 1988, en organza brodé de perles et de rubans peints.
Une veste Versailles dite « Hommage à Ma Maison », brodeur Maison Lesage, couture été 1990, est partie à 48.100 euros.
En dehors des sacs et accessoires, une centaine de vêtements haute couture, certains de qualité muséale, étaient proposés.
Mouna Ayoub, personnalité de la jet set, « a constitué une collection remarquable, toujours avec cette volonté de soutenir la création, le savoir-faire à la française et les métiers d’art, à travers les brodeurs, plumassiers, ou encore paruriers », avait vanté la maison Cornette de Saint-Cyr avant ces enchères réussies.