Le numéro un mondial du luxe LVMH a indiqué mercredi que ses émissions de CO2 avaient été réduites de 16% entre 2013 et 2018, période où son activité a parallèlement connu une croissance exponentielle.
Le PDG Bernard Arnault a fait le point mercredi sur la politique environnementale du numéro un mondial du luxe, en présence de la créatrice britannique Stella McCartney, pionnère dans la mode éthique et durable, qui a quitté le giron du groupe Kering pour rejoindre LVMH en juillet.
« Plutôt que de choisir la voie de la compensation », LVMH affirme dans sa présentation qu’il « souhaite d’abord réduire ses émissions de CO2, et est en passe d’atteindre son objectif d’une diminution de ses émissions de 25% d’ici 2020 », qui avait été fixé en 2012.
Le groupe aux plus de 160.000 salariés dans le monde met en avant « une baisse déjà effective de 16% entre 2013 et 2018 des émissions de CO2, alors que ses ventes enregistraient un très fort développement sur la même période ».
En 2013, le chiffre d’affaires du groupe s’était établi à 29 milliards d’euros, contre 46 milliards en 2018.
Cette baisse des émissions a entre autres été obtenue grâce à une réduction en consommation énergétique dans les magasins du groupe, en raison d’un « recours accru aux lumières LED ».
Pour la seule année 2018, Sylvie Bénard, directrice de l’environnement du groupe, a également indiqué à l’AFP que le fonds carbone interne, auquel contribuent ses 70 marques en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre, avait réuni 12 millions d’euros.
Ce fonds, lancé en 2015, a permis de financer 112 projets de réduction de CO2 l’an dernier. Chaque maison – en fonction des émissions de gaz à effet de serre générées par ses activités, sites de production et magasins – verse une contribution d’un montant de 30 euros par tonne de CO2 produite.
« Cet argent n’est pas donné à des organismes pour se dédouaner à l’extérieur, mais est utilisé en interne pour améliorer et réduire les émissions. Et c’est beaucoup plus difficile que de touver un organisme à qui l’on donne de l’argent pour planter des arbres par exemple », a souligné M. Arnault.
Pour Sylvie Bénard, « il y a beaucoup d’interrogations scientifiques concernant la plantation d’arbres, car à terme les arbres risquent de devenir émetteurs de CO2; en cas de canicule, ils perdent leurs feuilles et ne stockent alors plus de CO2 ».
Concernant les matières premières, LVMH s’est également engagé mercredi à garantir, d’ici 2025, « une traçabilité complète jusqu’au pays d’origine, voire jusqu’à la ferme, pour la fourrure d’élevage ».