Le géant mondial du luxe LVMH est intéressé par le bijoutier américain Tiffany, qui pourrait lui permettre de se renforcer aux Etats-Unis et de combler son retard dans la haute joaillerie, rapporte samedi l’agence Bloomberg News.
Le groupe du milliardaire français Bernard Arnault et la célèbre maison, dont le magasin amiral jouxte la Trump Tower sur la 5e avenue à New York, sont en discussion actuellement, affirme Bloomberg, citant des sources anonymes.
Il n’est pas assuré que ces discussions aboutissent sur une transaction, avertit l’agence d’informations.
Contacté par l’AFP, LVMH n’a répondu dans l’immédiat.
« Nous refusons de commenter les rumeurs et les spéculations », a pour sa part répondu un porte-parole de Tiffany, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 6,5% à 4,4 milliards de dollars lors de son dernier exercice fiscal.
La capitalisation boursière du groupe, connu pour ses bagues de fiançailles et de mariage, était de près de 11,90 milliards de dollars à la clôture de Wall Street vendredi, tandis que LVMH, coté à la Bourse de Paris, était valorisée à environ 215 milliards.
Les fuites sur l’existence de discussions entre les deux entreprises interviennent quelques jours seulement après l’inauguration dans le Texas (sud) d’une usine Louis Vuitton par M. Arnault, accompagné par le président américain Donald Trump et sa fille Ivanka.
Un potentiel rachat de Tiffany par LVMH constituerait une des plus grosses acquisitions du groupe français, présent dans différents secteurs d’activités, allant de la mode aux vins et spiritueux en passant les parfums, les cosmétiques et la distribution sélective (Sephora).
Il renforcerait également LVMH dans la joaillerie, où sa marque Bulgari fait face à Cartier et Van Cleef & Arpels, toutes deux détenues par le groupe suisse Richemont.
Une acquisition des pendentifs et des bracelets Tiffany pourrait permettre à LVMH de limiter par ailleurs les effets négatifs des tensions commerciales qui menacent la demande pour le luxe en Chine.
Les manifestations pro-démocratie à Hong Kong, qui durent depuis plusieurs mois, font également peser des risques sur la demande.
lo-tu/kal
LVMH – MOET HENNESSY LOUIS VUITTON
TIFFANY & CO
COMPAGNIE FINANCIERE RICHEMONT SA
EURONEXT