Le géant du luxe français LVMH, dirigé par le milliardaire Bernard Arnault, propose désormais un peu plus d’un milliard de dollars supplémentaires pour racheter le joaillier américain Tiffany, ont indiqué mercredi à l’AFP deux sources proches du dossier.
Le propriétaire des marques Louis Vuitton et Christian Dior a fait une nouvelle offre au prix unitaire avoisinant les 130 dollars le titre, ce qui valorise Tiffany à près de 16 milliards de dollars, ont dit ces sources sous couvert d’anonymat.
Le joaillier a par conséquent accepté d’ouvrir ses livres de comptes.
LVMH avait fait le 15 octobre une première proposition au prix unitaire de 120 dollars le titre, pour une transaction évaluée à 14,5 milliards.
Cette nouvelle proposition ne garantit pas que les deux groupes vont trouver un accord, ont prévenu les sources.
Contactés par l’AFP, ni Tiffany ni LVMH n’ont répondu dans l’immédiat.
A Wall Street, le titre Tiffany bondissait de 3,58%, à 127,74 dollars, vers 23H15 GMT, se rapprochant ainsi du nouveau prix proposé par LVMH.
Le 8 novembre dernier, d’autres sources proches du dossier avaient indiqué à l’AFP que LVMH envisageait de faire un geste financier pour vaincre les réticences des dirigeants du joaillier américain, que le groupe français souhaite ajouter à son escarcelle de marques prestigieuses et emblématiques.
Le conseil d’administration de Tiffany était ouvert à un mariage entre les deux entreprises, mais avait exhorté LVMH à relever sa première proposition, avaient-elles ajouté.
Il y a une volonté des deux côtés, soulignait-on, de réaliser cette transaction, qui permettrait à LVMH de mettre la main sur l’un des rares groupes de luxe américain, connu pour ses diamants et ses bagues de fiançailles et dont le magasin amiral jouxte la Trump Tower sur la 5e avenue à New York.
Certains experts estiment que l’acquisition du groupe américain viendrait étoffer la branche montres et bijoux de LVMH, qui comprend déjà entre autres les marques Bulgari, Chaumet, Tag Heuer et Hublot, lui permettant de rivaliser avec Richemont (Cartier et Van Cleef & Arpels) et de se renforcer sur le marché américain, deuxième contributeur au chiffre d’affaires.
D’autres font valoir que la croissance de Tiffany lors des dernières années est lente comparé à ses concurrents, ce qui en fait une proie vulnérable dans un secteur du luxe dominé par la course à la taille et les grandes manoeuvres.
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LVMH – MOET HENNESSY LOUIS VUITTON
TIFFANY & CO
COMPAGNIE FINANCIERE RICHEMONT SA
CHRISTIAN DIOR