Marque montante du groupe de luxe français LVMH, Celine a ouvert un deuxième atelier en Italie, en Toscane, un des berceaux de la maroquinerie, afin d’augmenter sa production tout en contrôlant l’ensemble du processus de fabrication.
« La Manufacture » a été inaugurée jeudi à Radda in Chianti en présence de hauts dirigeants du groupe, selon des journalistes de l’AFP sur place.
L’atelier, qui fonctionne depuis fin août, est le deuxième site de production de Celine en Italie, l’autre ayant ouvert en 1979 à Strada in Chianti, à une trentaine de kilomètres de là.
La Toscane est réputée dans le monde entier pour son savoir-faire en matière de cuir et de maroquinerie. La maison Gucci, qui appartient au français Kering, principal concurrent de LVMH, est ainsi née à Florence en 1921. De nombreuses artisans sont présents dans la région, travaillant pour des marques connues ou non.
Pour le moment, 400 personnes travaillent sur les deux sites de production de Celine en Italie, dont quelque 150 à Radda in Chianti, qui devraient devenir 300 d’ici 2021.
Dans un site ultramoderne et éco-responsable (panneaux solaires, etc.), aux grandes vitres donnant sur les vignes, les artisans réalisent sacs et petite maroquinerie. Tout est conçu sur place, y compris la recherche-développement.
« L’Italie est la deuxième patrie du groupe LVMH », qui y emploie 11.000 personnes -soit le double d’il y a cinq ou six ans- et y compte 30 sites, a souligné le directeur général délégué de LVMH, Toni Belloni.
« L’Italie est historique pour Céline (…) Il y a une main italienne sur la maroquinerie, et la fondatrice Céline Vipiana avait trouvé ici une façon de travailler le cuir et une agilité, grâce à l’organisation industrielle à l’italienne » impliquant un réseau important de sous-traitants, a déclaré de son côté à l’AFP le PDG de LVMH Fashion Group, Sidney Toledano.
Soulignant qu’une « très forte proportion de la maroquinerie » de Céline est produite en Italie –tout en refusant de donner un pourcentage–, il a expliqué que le nouveau site permettrait « d’augmenter les capacités de production », mais aussi « de garder tout le savoir-faire », grâce à une école de formation sur place.
« Celine a commencé d’abord comme une marque de souliers pour enfants et de maroquinerie », cette tradition est « dans les gênes de la maison », a indiqué la présidente de la marque Séverine Merle.
LVMH ne communique pas de résultats marque par marque, mais en janvier, son PDG Bernard Arnault avait souligné qu’à terme Celine, fondée en 1945 et emmenée aujourd’hui par le créateur Hedi Slimane, devrait engranger un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, tout en ajoutant que « cela pren(ait) du temps ».
cco/evs
LVMH – MOET HENNESSY LOUIS VUITTON
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