Le chiffre d’affaires de l’industrie et des services nautiques a progressé de 5% en France en 2018, soit la « meilleure performance depuis 2008 », soutenue par l’exportation, a indiqué jeudi la Fédération des industries nautiques (FIN).
Au total, les entreprises du secteur ont généré 5,09 milliards d’euros. « C’est une croissance de qualité », a estimé Yves Lyon-Caen, président de la FIN, lors d’une conférence de presse. « Il s’agit de la meilleure performance depuis la crise de 2008 (…) c’est une bonne nouvelle pour l’ensemble du secteur nautique », a-t-il complété.
Les ventes de bateaux neufs (navires à moteurs et navires à voile), en particulier, ont augmenté de 3,4% tandis que celles des bateaux d’occasion sont légèrement supérieures (+3,5%).
Le chiffre d’affaires du secteur avait atteint 4,8 milliards d’euros l’année passée et 4,9 milliards d’euros en 2008 lors de la crise.
Selon M. Lyon-Caen, cette dynamique « est construite largement grâce au développement du taux d’export. Nous avons gagné une croissance à l’export significative, avec un taux de l’ordre de 76,4% » contre 75,1% en 2017.
« C’est quand même assez exceptionnel pour une filière, sachant que ce taux regroupe constructeurs, motoristes et équipementiers », a-t-il jugé, ajoutant que « la moitié de l’exportation française est faite à destination des pays de l’Union européenne et l’autre moitié à destination des Amériques ».
« L’Europe continue à prendre des parts de marché mais a évolué de façon disparate. Les marchés européens sont des marchés historiques de navigation, comme l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, au détriment d’autres pays qui ont été très porteurs pour l’industrie et qui actuellement sont moins dynamiques, principalement la Russie ou la Turquie », a dit pour sa part Jean-Pierre Chapeleau, vice-président de la FIN.
Le marché américain, premier marché mondial, « continue de grandir et les constructeurs français ont pu y prendre des parts de marché », a-t-il précisé.
Côté perspectives, la tendance observée en 2018 « devrait se confirmer à la fin de l’année 2019 », même si la fédération reste attentive « car le passé nous a appris la fragilité de notre économie », a indiqué Yves Lyon-Caen.