Le marché du prêt-à-porter féminin est reparti à la hausse en 2017 pour la première fois depuis dix ans, une légère croissance de 1,2% due notamment à un impact « neutre » de la météo, a annoncé mercredi sa fédération.
Les Françaises ont acheté pour 12,7 milliards d’euros de vêtements l’an dernier, soit une hausse de 1,2% en valeur, « une première depuis 2008 », dans un marché global de l’habillement en progression de 1%, selon la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF).
« En dix ans, on avait perdu environ 17% donc nous sommes une fédération heureuse », a affirmé lors d’une conférence de presse le président de la FFPAPF, Pierre-François Le Louët.
La météo, l’an dernier, a « beaucoup joué, dans le sens où elle a été neutre, et non pas défavorable comme avant », a précisé de son côté le délégué général de la Fédération, François-Marie Grau.
En quantité, les achats des Françaises ont progressé de 2,9%, avec plusieurs pièces favorisées: jupes, robes (+9,8%), pantalons (+3,5%), tailleurs, shorts (+17,1%)… Ainsi qu’une « orientation positive » de la demande en articles de sport (+6,7%) et en maillots de bain (+4,7%).
Les prix moyens d’achat ont en revanche reculé de 1,7%, en raison d’une demande vers des pièces au coût unitaire plus faible.
Ce sont les femmes de 55-64 ans qui sont les plus dépensières (585 euros en moyenne, +28%), suivies des 15-24 ans (545 euros, +19%).
La part des soldes et promotions a reculé de 2,1 points à 46,6% en valeur, mais les disparités sont grandes: ainsi, si les soldes réglementés voient leur part reculer de 3,2 points pour passer sous le seuil des 20%, les promotions se sont renforcées (+1 point, à 27,5%).
« Les soldes d’hiver sont en perte de vitesse: de nombreux commerçants ont jugé que le Black Friday/Cyber Monday et les promotions/ventes privées réalisées en 2017 ont contribué à limiter l’intérêt des consommateurs pour les soldes réglementés », estime la FFPAPF.
Un désintérêt qui se confirme d’ores et déjà cette année, avec une consommation habillement et textile en baisse de 4% lors des trois premières semaines de janvier.
Concernant les circuits de distribution, les grandes chaînes (H&M, Zara…) restent en tête, avec une part de marché de 48,5%, en recul de 1,5 point cependant.
« Après une croissance continue de 2000 à 2015, ce repli confirme une certaine saturation de la part des consommateurs, déjà constatée en 2016 », explique M. Grau.
Quant aux multimarques indépendants (11,4% de parts de marché), ils progressent de 0,1 point, faisant dire à M. Grau que leur « déclin semble enrayé ».
Enfin, les exportations ont bondi de 4,7% en valeur, après un léger recul en 2016 (-0,8%), faisant suite à cinq années consécutives de hausse de 2011 à 2015, précise la FFPAPF, qui évoque un « pic depuis l’an 2000, avec un montant total de 3,2 milliards d’euros.