La compagnie aérienne australienne Qantas a modifié son site internet pour ne plus référencer Taïwan et Hong Kong comme pays mais comme territoires chinois après les remontrances essuyées par d’autres entreprises étrangères de la part des régulateurs chinois.
La compagnie a expliqué mardi qu’elle voulait remédier à une « omission », emboîtant le pas à d’autres groupes étrangers rappelés à l’ordre au cours de la semaine écoulée par les autorités chinoises.
« En raison d’une omission, certains territoires chinois ont été classés comme +pays+ de manière erronée sur une partie de notre site internet », a déclaré un porte-parole de Qantas à l’AFP. « Nous corrigeons cette erreur ».
Les autorités de Shanghai chargées de réguler le cyberspace ont envoyé un message très ferme aux firmes étrangères: elles ont ordonné à la chaîne hôtelière américaine Marriott de fermer pendant une semaine son site en mandarin pour avoir entre autres présenté la région chinoise du Tibet comme un pays distinct dans un questionnaire en ligne.
Le géant du prêt-à-porter espagnol Zara, la compagnie américaine Delta Air Lines et le fabricant d’équipements médicaux irlandais Medtronic, ont également essuyé les foudres de Pékin pour avoir classé le Tibet, Taïwan et Hong Kong comme des pays.
Ces entreprises, invitées à « modifier immédiatement leur contenu illégal et à présenter des excuses publiques », se sont exécutées.
Le Tibet est officiellement une « région autonome » chinoise. Hong Kong est devenue après sa restitution à la Chine en 1997 une « région administrative spéciale ».
Quant à l’île de Taïwan, elle est dirigée de facto de façon indépendante depuis 1949. Mais Pékin la considère toujours comme faisant partie du territoire national.
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INDITEX – ZARA
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