Le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire notamment de la maison de joaillerie Cartier, a confirmé vendredi son programme de rémunération de ses actionnaires destiné à compenser la diminution du dividende.
Le programme a été ajusté pour permettre aux investisseurs qui détenaient jusqu’à présent des titres sous forme de certificats de dépôts d’en bénéficier. Richemont va ainsi pouvoir reprendre son projet d’émission de bons de souscriptions négociables, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Face au choc économique de la crise sanitaire, Richemont avait décidé en mai de diviser par deux son dividende afin de préserver ses liquidités.
Le groupe avait proposé de le limiter à 1 franc suisse par action pour l’exercice qui venait de clore, contre 2 franc suisse l’année précédente. Mais il avait dit étudier la possibilité de mettre en place un programme de fidélisation de ses actionnaires pour compenser cette diminution.
En août, il avait annoncé qu’il allait proposer à ses actionnaires des bons de souscriptions négociables leur donnant la possibilité d’acquérir des actions dans trois ans à prix « potentiellement avantageux ».
Mais il avait ensuite dû temporairement suspendre ce programme afin de tenir compte des spécificités des investisseurs qui détenaient jusqu’à présent leurs titres sous forme de certificats de dépôts en Afrique du Sud, où le groupe puise ses racines.
Ce programme doit être validé par les actionnaires lors d’une assemblée générale extraordinaire qui se tiendra à distance le 17 novembre en raison de la pandémie, par le biais de votes par procuration.
Les détails du programme seront publiés lundi, a précisé Richemont.
Basé à Genève, le groupe suisse avait été créé en 1988 à la suite d’une scission des actifs internationaux du groupe sud-africain Rembrandt permettant à l’homme d’affaires sud-africain Anton Rupert de diversifier sa fortune faite notamment dans le tabac.
Outre Cartier, Richemont est également propriétaire de la maison de joaillerie Van Cleef & Arpels et de nombreuses marques de montres de luxe, dont Piaget et IWC, ainsi que de marques d’habillement telles que la maison Chloé.
Le groupe, qui publie ses résultats sur une base décalée, a vu ses ventes dégringoler avec la crise sanitaire, entre les fermetures provisoires de boutiques et l’effondrement du tourisme dont dépend fortement le secteur du luxe. Entre avril et fin juin, ses ventes trimestrielles ont dégringolé de 47%.
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COMPAGNIE FINANCIERE RICHEMONT SA