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La maison mère des marques de prêt-à-porter Sandro, Maje et Claudie Pierlot (SMCP) a annoncé mercredi un bénéfice net 2017 de 6,3 millions d’euros, plombé par des frais liés à « l’introduction en Bourse et à la nouvelle loi fiscale en France ».
Le bénéfice a fondu comparé aux 53,7 millions d’euros pro forma dégagés en 2016.
Même en excluant les éléments exceptionnels, le bénéfice net 2017 s’élève à 44,9 millions d’euros et reste inférieur aux prévisions des analystes de Factset et Bloomberg, qui tablaient sur un bénéfice net ajusté compris entre 51 et 55 millions d’euros.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a en revanche dépassé les attentes des analystes. Il a progressé de 18,6% à 153,7 millions d’euros, « porté par une croissance des ventes dynamique et l’accroissement de la marge », précise le groupe dans un communiqué.
La marge Ebitda est passée de 16,5% à 16,8%, « démontrant l’aptitude du groupe à générer une croissance profitable »: elle est notamment « portée par la contribution croissante des ventes e-commerce et de l’Asie », précise SMCP.
Pour Daniel Lalonde, directeur général du groupe, cité dans le communiqué, « 2017 a été une année excellente, marquée par une croissance remarquable dans toutes les régions et pour toutes nos marques ».
« Tous les compteurs sont au vert », a ajouté le patron de SMCP lors d’une conférence téléphonique, avec notamment un Ebitda et une marge qui ont augmenté « au-delà de nos objectifs, ce dont nous sommes très fiers ».
Fin janvier, le groupe avait déjà annoncé des ventes ayant dépassé les objectifs initiaux, en hausse de 16% à 912 millions d’euros.
Enfin, en 2017, SMCP a ramené sa dette nette de 397,1 millions d’euros à 292 millions d’euros entre fin décembre 2016 et fin décembre 2017.
– Ouvrir plus de magasins en Chine –
Pour 2018, le groupe mise sur une croissance de ses ventes comprise entre 11% et 13%, à taux de change constant, et une marge d’Ebitda ajusté d’environ 17%.
Pour ce faire, SMCP compte développer son activité « sur son coeur de métier et en accélérant l’expansion des accessoires, de l’homme et du +digital+ (numérique, ndlr), ainsi que sur l’expansion de son réseau de magasins sur ses marchés stratégiques à l’international ».
En résumé, il s’agira de « faire mieux ce qu’on fait déjà très bien », a souligné M. Lalonde, qui compte notamment sur la « grande » Chine pour augmenter la croissance organique du groupe, jusqu’à y ouvrir à terme 500 points de vente (contre 130 aujourd’hui).
Aux Etats-Unis, « le marché le plus élevé en terme de pénétration », c’est surtout dans le numérique que SMCP investira.
« Acquérir des marques est envisageable mais ce n’est pas la priorité du moment », a également affirmé le patron de la société parisienne. Ces résultats « nous confortent dans notre capacité à atteindre nos objectifs 2020 », fixés à l’occasion de l’introduction en Bourse en octobre dernier, ajoute M. Lalonde.
Le communiqué précise en outre que SMCP a « l’intention de refinancer son emprunt obligataire d’ici à 2019 et envisagera une distribution de dividendes lorsque l’évolution de sa structure de financement sera achevée ».
Evelyne Chetrite et Judith Milgrom ont fondé respectivement Sandro et Maje à Paris en 1984 et en 1998 et elles continuent à en assurer la direction artistique. Claudie Pierlot a été fondée en 1984 par Mme Claudie Pierlot et a été acquise par le groupe SMCP en 2009.
lrb/spe/spi
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