La Suisse a dégagé un excédent commercial de 37,3 milliards de francs suisses en 2019, a annoncé mardi l’administration fédérale des douanes, grâce aux exportations qui ont continué de croître, bien qu’à un rythme moins soutenu que l’année précédente.
Sur l’année écoulée, les exportations ont enregistré une hausse de 3,9% en valeur nominale, pour se monter à 242,3 milliards de francs suisses (226,6 milliards d’euros), sous l’impulsion en particulier de la chimie et de la pharmacie, un secteur clé de l’économie suisse.
Les importations se sont quant à elles accrues de 1,6%, atteignant un pic à 205 milliards de francs suisses, ont détaillé les douanes dans un communiqué.
Par comparaison, l’excédent commercial de la Suisse se montait à 31,4 milliards l’année précédente alors que les exportations avaient grimpé de 5,7%. Les importations avaient elles augmenté de 8,7%.
« Malgré un climat d’incertitudes liées aux tensions commerciales et à la conjoncture mondiale, le commerce extérieur suisse a progressé en 2019, à un rythme ralenti toutefois », ont noté les douanes dans le communiqué.
Le secteur de la chimie et de la pharmacie est resté le fer de lance de l’économie suisse, les exportations dans ce secteur augmentant de 9,8%, ont détaillé les douanes. Elles se sont en revanche contractées de 4,4% dans le secteur des machines et de l’électronique, et de 5,7% dans le secteur des métaux, un autre pan important de l’économie suisse.
Le secteur de l’horlogerie a quant à lui vu ses exportations s’étoffer de 2,4%, marquant néanmoins un ralentissement par rapport aux 6,3% de croissance enregistrés l’année précédente, en raison d’un net repli des acheminements vers Hong Kong, un marché de référence pour les fabricants de montres suisses.
Les exportations avec l’Union Européenne, le premier partenaire commercial de la Suisse, ont décéléré, affichant une progression de 2,9% en 2019, contre une hausse de 3,9% l’année précédente.
Les exportations vers l’Allemagne, son plus gros débouché, ont enregistré une modeste hausse de 0,4%, et ont reculé de 6% vers la France et de 2% vers l’Italie.
La Suisse, une économie fortement tournée vers l’extérieur, dépend en partie de ses échanges avec l’Union Européenne, où elle écoule plus de la moitié de ses exportations.