Les exportations de montres suisses ont continué de se redresser en mars, enregistrant une progression de 4,8% sur un an à 1,7 milliard de francs suisses, a annoncé mardi la fédération horlogère suisse (FH).
Le secteur de l’horlogerie boucle le premier trimestre sur une hausse de 10,1% de ses exportations, grâce à des progressions plus marquées en janvier (+12,6%) et en février (+12,9%).
« Les exportations horlogères ont continué sur leur lancée positive en mars, à un rythme moins soutenu que les deux mois précédents », a reconnu la FH dans un communiqué.
Le secteur de l’horlogerie, qui sort de deux années difficiles, avait vu ses exportations se redresser pour la première fois en mars 2017 après des mois de déclin, rendant désormais la base de comparaison moins favorable.
A Hong Kong, le premier marché pour les fabricants de montres suisses, les exportations se sont accrues de 10,2% en mars, décélérant par rapport au bond de 21,3% enregistré en janvier et de 35,7% en février, la fédération horlogère insistant cependant sur le fait que ce marché a connu une croissance « soutenue et ininterrompue depuis bientôt une année ».
En Chine, le troisième plus gros débouché pour l’horlogerie suisse, les exportations se sont repliées pour la première fois en 18 mois, reculant de 6,9% durant le mois écoulé, après un redémarrage sur les chapeaux de roues depuis l’été 2016.
Là encore, la FH a attribué ce repli à la base de comparaison désormais élevée, après des mois de croissance à deux chiffres, cet effet statistique en mars étant selon elle sans incidence sur la tendance générale.
Aux États-Unis, les exportations de montres ont augmenté de 4,1%, bien que la tendance reste orientée à la baisse sur ce marché, a pointé la fédération.
En Europe, où les fabricants de montres suisses dépendent en grande partie des achats touristiques, elles ont enregistré une hausse de 5,2% en Allemagne et de 12,6% en France.
Au Royaume-Uni, où de nombreux touristes asiatiques étaient venus faire leurs emplettes de produits de luxe pour profiter de taux de change avantageux dans les mois qui avaient suivi le référendum sur la sortie de l’Union européenne, les exportations ont par contre chuté de 22,3%, après une baisse de 16,8% en février.