Le géant néerlandais de l’agroalimentaire et des cosmétiques Unilever a fait état jeudi d’une très légère baisse de son bénéfice net au premier semestre, ce qui n’empêche toutefois pas le groupe de maintenir ses objectifs.
Le chiffre d’affaires s’est établi à 26,1 milliards d’euros, en baisse de 0,9% en glissement annuel, affecté par la cession des margarines, division historique du groupe dont la vente a été finalisée en 2018. Unilever a cependant pu profiter d’effets de change favorables, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Pour le deuxième trimestre de l’année, Unilever a noté un chiffre d’affaires en baisse de 0,1%, à 13,7 milliards d’euros.
« Nous avons enregistré une croissance constante dans notre gamme pour 2019, tirée par nos marchés émergents », s’est félicité Alan Jope, nouveau directeur général du groupe après avoir remplacé Paul Polman en janvier.
« Notre modèle commercial durable et notre portefeuille de marques à vocation spécifique sont essentiels pour livrer une performance financière supérieure à long-terme », a ajouté M. Jope, cité dans le communiqué.
Les ventes sous-jacentes du premier semestre ont augmenté de 3,3%, avec une hausse des volumes (1,2%) et des prix (2,1%).
Les marchés du groupe en Europe et en Amérique du Nord ont été négativement impactés par le mauvais temps, ce qui a plombé les ventes de glaces. Les marchés émergents ont quant à eux profité d’une bonne dynamique, surtout en Chine et en Asie du Sud-Est.
La branche « Beauté et hygiène personnelle » a réalisé le chiffre d’affaires le plus important au cours du premier semestre, avec 10,7 milliards d’euros.
Coté à la Bourse d’Amsterdam, Unilever perdait 0,96% à 53,37 euros vers 10H45 (08H45 GMT) au sein d’un indice AEX en baisse de 0,13% à 582,47 points.
Le groupe, qui commercialise des marques comme les soupes Knorr, les savons Dove ou encore les déodorants Rexona, maintient ses objectifs fixés pour l’horizon 2020. Unilever prévoit une hausse des ventes à périmètre comparable comprise entre 3% et 5%, une amélioration de la marge opérationnelle sous-jacente et des flux de trésorerie importants.
Le géant anglo-néerlandais de l’agroalimentaire et des cosmétiques a multiplié les acquisitions ces derniers mois, avec le rachat en décembre du « boucher végétarien » néerlandais De Vegetarische Slager et de la marque américaine de produits d’entretien respectueux de l’environnement The Laundress en janvier.
Unilever a également annoncé en avril qu’il allait acquérir les marques de soins bucco-dentaires Fluocaril et Parogencyl du géant américain des produits de consommation courante Procter & Gamble (P&G).
Le groupe emploie quelque 161.000 personnes à travers le monde et possède plus de 400 marques, dont Knorr, Lipton et Magnum.
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