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Le groupe de luxe LVMH investit 40 millions d’euros dans un département de Protection des marchés. Cet effort pour lutter contre la contrefaçon vient d’être récompensé. LVMH a remporté un prix lors de la Journée Mondiale Anti-Contrefaçon.
Le 6 juin dernier était consacrée à la lutte contre la contrefaçon. La Journée Mondiale Anti-Contrefaçon en est à sa 22e édition. Elle vise à promouvoir l’action des états et des entreprises pour enrayer la progression du marché des articles contrefaits. Une lutte toujours autant d’actualité, malgré les progrès qui ont pu être réalisés.
D’après la chambre de commerce internationale, qui organise la journée mondiale, le marché mondial de la contrefaçon a représenté plus de 450 milliards de dollars en 2018. Pour les marques contrefaites, l’organisation estime que le préjudice se monte à 1 000 milliards de dollars. Le luxe est la seconde industrie à souffrir de la contrefaçon : environ 100 milliards de dollars de préjudice.
Paradoxalement, le luxe est aussi l’un des secteurs les mieux mobilisés pour lutter contre la contrefaçon. Depuis plusieurs années déjà, les services publics et les marques elles-mêmes ont pris l’habitude de médiatiser les destructions d’articles saisis. Les marques mettent aussi en place des solutions pour assurer une meilleure traçabilité de leurs produits. Certaines filières de matières premières, comme celle du cuir, investissent également pour mettre au point des dispositifs de traçabilité.
Cette 22e Journée Mondiale Anti-Contrefaçon a aussi été l’occasion de récompenser l’engagement de LVMH. Le groupe de luxe français s’est vu décerné un prix pour souligner son implication dans la lutte contre les articles contrefaits. LVMH investit chaque année 40 millions d’euros dans son département de la Protection des marchés. Les actions de ce département visent à enrayer le fléau de la contrefaçon et tendre vers la traçabilité de tous les articles produits par le groupe.
Dans cette optique, LVMH s’intéresse fortement aux nouvelles technologies. Récemment, le groupe est entré en phase de test pour déployer un dispositif de blockchain et l’adapter aux contraintes de traçabilité de la maroquinerie.
Si les marques et les groupes de luxe n’hésitent plus à investir massivement dans la lutte contre la contrefaçon, c’est aussi parce qu’un nouveau risque se dresse à l’horizon. L’essor du marché du luxe de seconde main est conditionné à la lutte contre les articles contrefaits. Les acheteurs souhaitent voir leurs achats garantis. Il existe seulement quelques prestataires spécialisés dans l’expertise des articles de luxe. Les marques de luxe sont souvent partenaires de ces sites afin d’apporter les garanties de réassurance aux futurs acheteurs.
Malgré les moyens engagés dans la lutte contre la contrefaçon, la chambre de commerce internationale estime que ce marché parallèle a tendance à se maintenir. En Europe, en 2018, elle estime que 22% des européens ont acheté un produit contrefait.