La fédération des entreprises de la beauté (Febea) a appelé vendredi les éditeurs d’applications numériques évaluant la qualité et la sécurité des cosmétiques à faire preuve de davantage de « rigueur scientifique », estimant que ces logiciels contenaient parfois des informations « erronées ».
« Nombre d’informations figurant dans les applications sont à ce jour erronées, obsolètes, partielles voire inappropriées, ou reposent sur des bases sans fondement scientifique robuste et/ou sur des algorithmes inappropriés », dénonce la Febea dans un communiqué.
Ces applications « se contredisent souvent entre elles sur les mêmes sujets, entretenant ainsi une confusion qui porte préjudice à l’information, à la sécurité et à la santé de l’ensemble de la population », affirme encore la fédération.
Sur fond d’inquiétudes récurrentes concernant la présence de perturbateurs endocriniens ou de nanoparticules dans certains cosmétiques, de nombreuses applications pour smartphones proposent d’éclairer le consommateur sur la qualité et la sécurité des ingrédients de leurs produits de beauté.
QuelCosmetic, l’application de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, a notamment déjà été téléchargée plus de 800.000 fois, sept mois après son lancement.
D’autres applications similaires existent, comme CleanBeauty, INCI Beauty, Cosmethics. Yuka, application populaire pour évaluer les produits alimentaires, a aussi étendu son analyse aux produits cosmétiques depuis cet été.
La réglementation européenne « encadre strictement la fabrication et la commercialisation des produits cosmétiques en Europe », et elle « est reconnue pour être la plus rigoureuse au monde et la plus protectrice des consommateurs », plaide la Febea.
La fédération indique avoir proposé à l’ensemble des éditeurs d’applications de les rencontrer afin de statuer ensemble sur des méthodologies d’analyse « ôtant tout doute et suspicion non prouvée d’un point de vue réglementaire ».