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Asie : l’artisanat est l’avenir du luxe
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Le 12 mars dernier, Bluebell Group a dévoilé les résultats de son étude annuelle. Les experts ont analysé les profils des consommateurs de luxe en Asie. Et il en ressort que le savoir-faire est désormais le premier argument d’achat. Une bonne nouvelle pour les marques de luxe européennes, et particulièrement pour les maisons françaises.
L’étude de Bluebell Group a interrogé des consommateurs de six marchés d’Asie : Chine, Japon, Corée du Sud, Hong Kong, Taïwan et Asie du Sud-Est (Singapour et Malaisie). Le but du questionnaire ? Comprendre les motivations de la clientèle de luxe.
Et la réponse est sans appel : pour 70% des répondants, le premier argument qui motive leur achat auprès d’une marque de luxe est le savoir-faire. L’artisanat mis en œuvre pour produire un article de luxe dépasse l’image de la marque ou l’importance du design.
Encore plus intéressant : les consommateurs asiatiques sont plus susceptibles d’accepter des hausses de prix, à condition qu’un article soit le fruit d’un véritable savoir-faire artisanal. Cet intérêt pour les métiers d’excellence du luxe se retrouve particulièrement en Chine. Là-bas, ce sont 88% des répondants qui estiment que le savoir-faire légitime le prix qu’ils payent pour un article de luxe.
Jusqu’à récemment, le marché du luxe en Asie privilégiait surtout l’effet FOMO. Les articles et marques capables de susciter le buzz tiraient leur épingle du jeu. Mais la crise sanitaire a prouvé qu’un changement était à l’œuvre.
Depuis 2020, les marques « refuges » rebondissent le mieux. Et la nouvelle génération de clients de luxe en Asie démontre un véritable attrait pour l’artisanat. Une tendance déjà observable, comme en témoignent les ventes du Birkin d’Hermès. Autrement dit : le savoir-faire traditionnel est ce qui fait le plus vendre à l’heure actuelle en Asie.
Cette tendance est une belle opportunité pour les marques européennes. Traditionnellement, elles sont celles qui communiquent le plus sur leur dimension patrimoniale. Et nombre d’entre elles ont beaucoup investi dans la transmission de leur savoir-faire : LVMH, Hermès, Chanel… La récente étude de Bluebell Group vient valider une stratégie payante qui fait de l’artisanat le meilleur ambassadeur du luxe occidental.