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La maison Chanel vient de publier ses chiffres pour l’année 2018. Alors que la maison de luxe conforte sa progression générale, elle continue pourtant de défendre une stratégie à contre-courant du secteur du luxe en ce qui concerne le e-commerce. Et prend ainsi le risque de se priver d’un levier de chiffre d’affaires non négligeable.
Alors que le e-commerce progresse en France, la maison Chanel affirme son indépendance en refusant obstinément de se calquer sur la stratégie des autres marques de luxe. Les groupes LVMH et Kering, la maison Hermès… tous investissent massivement dans le canal digital pour augmenter leur volume de ventes et générer plus de chiffre d’affaires. Une vision que ne partage pas la maison de la rue Cambon.
A l’occasion de la parution de ses derniers résultats, Chanel a donné quelques indications sur ses ventes digitales. Chanel disposent de sites e-commerce dans treize pays. Sa division de vente en ligne a enregistré en 2018 une croissance de plus de 50%. Un résultat d’autant plus important qu’il n’est porté que par les activités de parfumerie et de cosmétiques. Ce sont les seuls produits dont Chanel autorise la vente en ligne.
Philippe Blondiaux, le directeur financier de Chanel, a réaffirmé cette stratégie exclusive. D’après lui, Chanel continuera à ne pas proposer le prêt-à-porter et la maroquinerie pour la vente en ligne. La marque de luxe souhaite privilégier l’expérience client en magasin. Pour cela, elle s’appuie sur un réseau de 205 boutiques de mode et maroquinerie, de 47 boutiques de joaillerie et de 108 points de vente pour la beauté. Le réseau devrait encore augmenter d’ici 2020 pour soutenir la progression du chiffre d’affaires.