La contrefaçon de produits cosmétiques et soins personnels dans l’Union européenne atteint 14% du total des importations annuelles du secteur, pour un montant de 9,6 milliards d’euros, selon la dernière évaluation de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO).
Ce domaine est celui où la hausse de la contrefaçon a été la plus forte parmi différents secteurs étudiés, selon un communiqué de l’office publié mercredi.
En France, le pourcentage de cosmétiques et produits de soins personnels contrefaits est de 12,5%, équivalant à 1,5 milliard d’euros de manque à gagner chaque année, indique l’EUIPO.
La valeur totale des importations de produits contrefaits dans l’UE atteint 121 milliards d’euros par an, a rappelé l’office européen qui a actualisé ses estimations en 2019.
La contrefaçon pèse aussi sur l’emploi, avec plus de 400.000 emplois perdus dans l’UE, ainsi que sur les recettes fiscales et de cotisations sociales à hauteur de 15 milliards d’euros par an.
« Les produits de contrefaçon privent les entreprises légitimes d’une partie de leurs ventes et privent les pouvoirs publics de recettes essentielles », a commenté le directeur de l’EUIPO, Christian Archambeau, cité dans un communiqué.
Les produits de contrefaçon sont aussi « susceptibles de promouvoir des formes graves de criminalité organisée », a-t-il ajouté.
« La pandémie de Covid-19 (…) a largement favorisé le trafic de contrefaçon, notamment sur internet », a affirmé de son côté dans un communiqué l’association Unifab, qui réunit 200 entreprises et fédérations professionnelles françaises engagées contre la contrefaçon.