La maison de couture française Vionnet, qui avait été rachetée en 2012 par une femme d’affaires kazakhe, a décidé de se placer en liquidation judiciaire « volontaire » afin de « redéfinir son activité », selon un communiqué transmis à l’AFP mercredi.
Créée en 1912 à Paris par Madeleine Vionnet, la griffe avait été liquidée en 1940. Elle a été relancée en 1988 par une famille de philanthropes avant d’être reprise par deux entrepreneurs italiens en 2009.
En 2012, pour ses cent ans, Vionnet avait été rachetée par la femme d’affaires kazakhe Goga Ashkenazi, qui avait confié la direction artistique des lignes de prêt-à-porter et de « demi-couture » au styliste britannique d’origine chypriote Hussein Chalayan.
Selon le communiqué, Vionnet et sa holding NVO indiquent « être en train d’entreprendre la procédure de liquidation volontaire. De fait, l’activité de la marque sera temporairement suspendue ».
La société indique être arrivée à cette décision « courageuse » à la suite d’investissements pour « produire dans le plein respect de l’environnement ». Mais ses procédés de production, « conçus comme ils le sont actuellement, ne permettent pas de proposer au marché un produit durable, avec un prix équitable ».
« L’actionnaire de la maison » souhaite ainsi « repenser toute la stratégie », en « restructurant complètement le cycle de production », est-il précisé.
La maison et sa holding, sans plus de détails sur la situation financière de Vionnet, indiquent « rechercher de nouveaux investisseurs » afin de « se repositionner sur le marché ».
Vionnet fait partie de ces maisons de couture emblématiques tombées en désuétude et relancées ces dernières années par des investisseurs – avec plus ou moins de succès – comme Schiaparelli, Poiret, Courrèges, Lanvin ou encore Carven.