Les actionnaires de Kering ont donné le feu vert définitif jeudi à la cession de l’équipementier sportif Puma, détenu depuis 2007 par le groupe qui souhaite se recentrer sur ses activités « luxe ».
C’est en janvier que le groupe de François-Henri Pinault, qui détient 86,3% de Puma, avait annoncé son intention de distribuer 70% de ses titres à ses actionnaires, pour ne garder qu’environ 16% du capital de l’équipementier allemand, sous réserve de l’aval de l’assemblée générale des actionnaires.
Jeudi, lors de l’assemblée générale annuelle, les actionnaires étaient ainsi appelés à se prononcer sur cette opération, via une résolution portant sur le versement d’un dividende « complémentaire », à raison d’une action Puma pour 12 actions Kering détenues.
Le texte a reçu 99% de votes favorables.
« 2017 a marqué l’aboutissement de notre transformation en +pure player+ » du luxe, a résumé M. Pinault lors de l’AG, soulignant que le groupe allait « encore accentuer l’attention et les ressources consacrées aux marques de luxe » comme Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta ou encore Balenciaga.
Le directeur général délégué, Jean-François Palus, a pour sa part rappelé qu' »il y a dix ans, PPR (Pinault Printemps Redoute, ancêtre de Kering) était un groupe de distribution qui réalisait 17% de son chiffre d’affaires dans le luxe, et deux tiers de ses ventes en Europe ».
« L’an dernier, le luxe a représenté 70% du chiffre d’affaires de Kering, et deux tiers de l’activité ont été réalisés hors d’Europe. Et en 2018, l’intégralité du chiffre d’affaires sera réalisé dans le luxe », a-t-il tenu à souligner.
A l’issue de l’opération, Artemis, la holding de la famille Pinault, détiendra environ 29% de Puma, le capital flottant s’établissent autour de 55%.
Par ailleurs, les actionnaires ont également approuvé les rémunérations de MM. Pinault et Palus, à respectivement 83% et 80% des voix.
Le PDG recevra une rémunération totale de quelque 3,2 millions d’euros au titre de 2017, dont une partie fixe de 1,2 million d’euros et une partie variable annuelle de 1,9 million, outre des jetons de présence.
Pour Jean-François Palus, la rémunération totale s’élève à quelque 4 millions d’euros, dont une partie fixe de 1,18 million d’euros et une partie variable de 1,58 million, le solde provenant d’une indemnité de logement à Londres où il est basé.
L’assemblée générale a aussi approuvé à 80% la « politique » de rémunération de ces deux dirigeants au titre de 2018, année pour laquelle François-Henri Pinault et Jean-François Palus – outre leurs salaires fixes et variables – bénéficieront d’une « rémunération exceptionnelle » de respectivement 5,8 millions et 3,4 millions d’euros.
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