Le fabricant de voitures de luxe Ferrari, qui a enregistré des résultats record l’an passé grâce à de bonnes performances dans toutes ses régions, vise en 2019 une nouvelle croissance de ses ventes et bénéfices et se montre optimiste pour 2020.
Conséquence: le titre a fini sur un bond de 11,02% à la Bourse de Milan. Il est ainsi repassé largement au-dessus du seuil symbolique des 100 euros, à 108,6 euros.
Le constructeur italien a atteint ou dépassé tous les objectifs qu’il s’était fixés pour 2018.
« Cela fut une année solide » et « nous sommes confiants d’atteindre nos objectifs 2019 malgré les tensions internationales, de la guerre des tarifs douaniers au ralentissement de la chine, en passant par le Brexit et la volatilité du marché des changes », a déclaré son patron Louis Camilleri, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.
Ferrari a vu son bénéfice net bondir de 46% en 2018, à 787 millions d’euros, largement au dessus des attentes. Selon le consensus Factset Estimates, les analystes tablaient sur 701 millions.
Son chiffre d’affaires a toutefois stagné (+0,1%), à 3,42 milliards d’euros, en raison de la baisse des ventes de moteurs, un résultat globalement conforme aux attentes (3,44 milliards). A taux de change constants, la hausse du chiffre d’affaires atteint 3,2%, a précisé Ferrari.
La célèbre marque au cheval cabré a livré sur l’année 9.251 bolides, en progression de 10,2% par rapport à 2017.
Sur le seul quatrième trimestre, les livraisons ont grimpé de 19% et le chiffre d’affaires de 1%.
L’Europe-Moyen-Orient-Afrique reste le principal marché du groupe, avec 4.227 véhicules remis en 2018 (+13,1%), suivi de l’Amérique (3.000 bolides, +6,7%). Les livraisons ont par ailleurs augmenté de 12,6% dans la région Chine-Hong Kong-Taïwan, à 695 véhicules, et de 7,8% dans le reste de l’Asie, à 1.329 unités.
Parmi les autres indicateurs, la dette nette industrielle a atteint 340 millions d’euros, en recul de 133 millions sur un an.
Pour 2019, le groupe table sur un chiffre d’affaires supérieur à 3,5 milliards d’euros, en hausse de plus de 3% par rapport à l’an passé, et sur un bénéfice brut d’exploitation (Ebitda) ajusté entre 1,2 et 1,25 milliard d’euros (+10%).
M. Camilleri a souligné que la première partie de 2019 serait plus difficile, car « Ferrari n’est pas immunisé contre ce qui se passe dans le monde, même si il a une résilience importante », mais qu’une récupération aurait lieu au deuxième semestre, grâce au lancement de nouveaux modèles.
Le 18 septembre, lors de la présentation de son nouveau plan stratégique 2018-2022, Ferrari a annoncé sa volonté de mettre un coup d’accélérateur sur l’hybride, tout en misant sur des séries spéciales, dont un nouveau concept baptisé « Icona » (Icône), pour doper ses bénéfices d’ici à 2022.
Le groupe entend faire passer son Ebitda ajusté à 1,8-2 milliards d’euros à cette date.
cco/ljm/ved
FERRARI NV