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L’affaire d’une évasion fiscale concernant François-Henri Pinault, PDG de Kering, et Marco Bizzarri, patron de Gucci, commence à prendre des allures de scandale financier. Révélée par Mediapart et le réseau de médias d’investigation European Investigative Collaborations (EIC), cette affaire interroge sur le rôle de chacun et de nombreuses questions restent pour le moment sans réponse de la part des intéressés.
Tout commence en 2010, lorsque Marco Bizzarri est promu à la tête de Bottega Veneta, une filiale du groupe Kering, tout comme Gucci. Il signe alors un contrat indiquant qu’il est employé par Castera, une filiale de Kering, basée au Luxembourg. Il s’agit, a priori, d’une société sans locaux ni salariés qui permettrait à Kering d’éviter de payer trop de cotisations sociales. En parallèle, comme Marco Bizzarri ne travaille pas réellement au Luxembourg, il n’est pas soumis à l’impôt de ce pays. Il paie, en fait, ses impôts en Suisse, pays dans lequel il est en partie domicilié. Ce lieu de résidence lui permettant de profiter d’une fiscalité très basse, basée sur un système de forfait propre à la Suisse.
Sa carrière chez Kering est donc marquée, dès le début, par des arrangements financiers qui permettent au grand groupe de luxe et à son salarié de faire de nombreuses économies sur les cotisations ou les impôts. Et cela se poursuit quand Marco Bizzarri devient patron de Gucci en 2014…