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Selon Mediapart et le réseau de médias d’investigation European Investigative Collaborations (EIC), Kering aurait, dès 2010, mis en place un montage financier très avantageux au profit du groupe et du très célèbre Marco Bizzarri, PDG de Gucci.
C’est, en fait, à partir de 2014 que Marco Bizzarri devient patron de Gucci, avec pour mission de sauver la griffe qui a perdu de son éclat dans l’univers de la mode. Il négocie alors un nouveau contrat et se fait verser un salaire de 8 millions d’euros par an, avec les bonus. Marco Bizzarri est alors rémunéré en partie par Castera et en partie par Gucci, et doit donc dorénavant payer des impôts en Suisse et en Italie. Pour minimiser les pertes financières, le groupe Kering trouve alors une astuce, celle de déclarer Marco Bizzari comme administrateur, et non patron opérationnel de la marque Gucci. Le poste d’administrateur étant beaucoup moins taxé que celui de PDG…
Mais ce n’est pas tout: le groupe Kering met aussi en place un montage financier pour réaliser de très grosses économies en matière d’impôts et de cotisations. Et ces arrangements financiers semblent validés par François-Henri Pinault, PDG de Kering, selon des documents confidentiels. À propos des économies réalisées, Mediapart indique que : « Bizzarri n’a payé que 13 % d’impôt sur le revenu lors de ses années chez Gucci, contre 43 % s’il avait été salarié dans la Péninsule. Sur sept ans, il a ainsi évité environ 15 millions d’euros d’impôts. Le bilan est encore plus juteux pour Kering : s’il avait versé le même salaire net à Bizzarri en Italie, cela aurait coûté 50 millions d’euros de plus ! »
Aujourd’hui, le groupe Kering certifie être en règle avec les autorités fiscales. C’est donc à la police italienne, qui a effectué, en décembre, des perquisitions dans les locaux de Gucci, de poursuivre ses investigations pour savoir si les soupçons d’évasion fiscale sont fondés.