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Un rapport sénatorial fait état de l’impact des Gilets jaunes sur l’économie. Des conséquences directes et indirectes qui, semble-t-il, auront des effets sur le long terme.
Ainsi, la sénatrice Evelyne Renaud-Garabédian, membre du groupe qui a étudié cette question, souligne : « Il ressort des auditions menées par le groupe de travail que les difficultés économiques subies aujourd’hui par les commerçants devraient s’accroître au courant de l’année ». L’impact des manifestations va donc perdurer dans le temps, probablement jusqu’au second semestre 2019.
Le rapport indique également le coût des dégradations, ayant eu lieu lors des manifestations, qui sont estimées à 217 millions d’euros (chiffre des indemnisations au 21 mai). Les pertes sont aussi liées à la baisse de la fréquentation ou aux fermetures des commerces durant les manifestations des Gilets jaunes. Celles-ci sont évaluées à environ 30 % du chiffre d’affaires des commerçants. Et ces pertes concernent, bien entendu, certaines boutiques de luxe sur les Champs-Élysées, par exemple. Elles sont particulièrement touchées par les dégradations et le manque à gagner.
Le rapport alerte également sur les conséquences indirectes comme les défauts de paiement de certains commerçants envers leurs fournisseurs, les difficultés à s’exonérer des taxes, les risques de suppression d’emplois… Il indique : « C’est au second semestre qu’une vague de cessations et défauts de paiements devrait intervenir, de même qu’une augmentation critique du nombre de procédures de sauvegarde, de redressements judiciaires, voire de liquidations judiciaires ». Enfin, les manifestations pourraient avoir un effet sur les investissements étrangers.
Le rapport conclut que : « la responsabilité de l’État doit être engagée en raison de troubles qui découlent directement de la carence de ses services ».
