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Le Brexit et ses incertitudes font réagir les grandes marques de luxe, et notamment celles qui sont spécialisées dans le domaine horloger. Plusieurs d’entre elles se préparent, en effet, au pire.
Ainsi, elles sont nombreuses à remplir leurs stocks en envoyant au Royaume-Uni plus d’articles que d’habitude. C’est le cas, par exemple, de la griffe Hublot qui mise sur la prévoyance de peur de voir ses produits bloqués « pendant quelques semaines, le temps que tout se mette en place ». C’est aussi ce que fait Oris, qui habituellement envoie les montres au Royaume-Uni au fil des commandes des détaillants, mais qui, en vue du Brexit, a décidé de constituer un stock. Pour Rolf Studer, le co-directeur général d’Oris : « Personne ne sait vraiment ce qui va se passer. Alors nous avons pris des précautions ».
En agissant de cette manière, les griffes de luxe cherchent également : « à se prémunir contre des problèmes pratiques » souligne Jean-Daniel Pasche, le président de la fédération horlogère helvétique à l’AFP. En effet, il est possible que les formalités et que les problèmes aux douanes se multiplient à cause du Brexit.
Et les chiffres montrent bien que la stratégie d’augmenter les stocks en amont du Brexit est répandue dans le monde horloger. Effectivement, les exportations de montres à destination du Royaume-Uni ont augmenté de 58,3 % au mois de février. Elles étaient déjà en hausse de 23,6 % au mois de janvier.