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Gucci face au ralentissement du haut de gamme
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Dans un contexte général de ralentissement de la demande de mode haut de gamme, Kering, comme ses concurrents directs (LVMH et Hermès) ne s’en sortent pas indemnes.
Tous affichent une chute de la valeur de leurs actions entre 9 et 4,5%. Après d’excellents résultats post-pandémiques, la marque de luxe italienne Gucci (groupe Kering) connaît aujourd’hui une baisse importante de son chiffre d’affaires et de ses ventes.
Aux États-Unis comme en Europe, on constate que les amateurs de la marque ont sensiblement diminué leur consommation. Selon un rapport de l’agence Bernstein, les ventes du groupe Kering devraient baisser d’environ 6% pour l’année 2023. Contrairement à leur prévision de hausse de 0,3%, les analystes de TD Cowen révisent leurs chiffres en indiquant une chute probable des estimations de ventes à 7,7% pour le troisième trimestre.
Pour contrer ce ralentissement, la marque aux deux G nomme Sabato De Sarno à la direction artistique à la place d’Alessandro Michele. Ce changement d’orientation créative a été constaté dès son premier défilé milanais à la Fashion Week de septembre. À cette occasion, on a pu découvrir la nouvelle ligne de la maison à travers de nouveaux modèles plus minimalistes et classiques qui ne seront commercialisés qu’en fin d’année.
Après un effet positif immédiat sur les ventes, la phase d’engouement s’est rapidement éteinte. Le classicisme affiché n’étant pas encore assimilé à l’univers de la marque. Bien qu’ils aient salué cette nouvelle direction, les analystes financiers de J.P Morgan préviennent que le redressement de la situation prendra du temps.
La partie est donc loin d’être gagnée pour Gucci qui doit à la fois convaincre ses aficionados du bien-fondé de son nouveau positionnement et rassurer les investisseurs.