Le fonds Haeres Equita, qui gère Borsalino depuis décembre 2015, a remporté jeudi l’enchère pour l’assignation de l’usine et des activités du célèbre chapelier italien, a-t-il annoncé dans un communiqué.
L’enchère était organisée par les administrateurs judiciaires, après la décision de mise en faillite, et concernait le site de production d’Alessandrie, dans le nord de l’Italie, toutes les machines, les contrats de travail et les droits pour les boutiques de vente au détail.
L’assignation sera définitive dans 10 jours s’il n’y a pas de nouvelle offre d’ici là.
Selon un communiqué des administrateurs judiciaires, Haeres Equita était le seul à avoir déposé une offre et s’est vu donc attribuer l’usine « de manière provisoire », en attendant les dix jours. Le montant de l’opération n’a pas été communiqué.
Haeres Equita était déjà propriétaire de la marque Borsalino.
« Dans l’attente de l’assignation définitive, nous sommes heureux que soient parvenus à bon terme les efforts menés ces trois dernières années pour acquérir cette magnifique manufacture, où un savoir-faire si précieux s’exprime chaque jour. Nous avons hâte de continuer à développer cette marque iconique dans le monde entier », a souligné le président exécutif de Haeres Equita, Philippe C. Camperio, cité dans le communiqué.
Le chapelier, dont le fedora a été porté par les plus grandes stars et célébré au cinéma par Alain Delon et Jean-Paul Belmondo dans le film « Borsalino », a fêté l’an passé ses 160 ans.
En mai 2015, le conseil d’administration de Borsalino avait choisi Haeres Equita, après un appel d’offres international, pour acquérir le célèbre chapelier, qui emploie actuellement 135 personnes.
La société reprise par la nouvelle équipe était endettée à hauteur de 30 millions d’euros en raison d’une mauvaise gestion de son ancien patron, Marco Marenco, condamné depuis à cinq ans de prison pour banqueroute frauduleuse.
Mais cette reprise a été marquée par diverses difficultés, le tribunal ayant rejeté deux fois les plans concordataires présentés par Haeres Equita et prononcé la faillite en décembre dernier. Un accord a été ensuite conclu en juin entre Haeres Equita et les administrateurs judiciaires concernant les différents contentieux et le fonds a présenté une offre servant de base à l’enchère, découlant de la mise en faillite.