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Hermès : bientôt une collection de haute couture ?
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Dans une récente interview accordée au Financial Times, Axel Dumas a reconnu que la maison Hermès n’excluait pas de se lancer dans la haute couture. Ce mouvement stratégique pourrait consolider les affaires de la marque de luxe française. Mais quelles sont les implications en matière de savoir-faire ?
« Nous pourrions faire de la haute couture. Nous ne l’excluons pas. » En deux phrases, Axel Dumas a envoyé un signal fort à la planète mode. En effet, le 25 septembre dernier, le Financial Times a publié une interview du président exécutif de Hermès. Et cette déclaration à elle seule démontre les ambitions de la maison française.
Actuellement, la haute couture ne fait pas partie des activités de la maison. Historiquement, Hermès est une maison de sellerie et de maroquinerie. Ce n’est qu’au fil du temps qu’elle a étendu ses activités à d’autres secteurs. La parfumerie, le maquillage, et bien sûr le prêt-à-porter dirigé par Nadège Vanhee.
Contrairement à une idée reçue, toutes les maisons de luxe ne font pas de la haute couture. Et pour cause : si les collections de haute couture se vendent plus cher que le prêt-à-porter, elles sont aussi beaucoup plus coûteuses à produire. Et surtout, elles relèvent d’un savoir-faire bien précis.
De plus, l’appellation « haute couture » répond à un cahier des charges très précis. Pour se lancer dans la haute couture, Hermès devrait en faire la demande auprès de la commission spéciale de la Chambre Syndicale de la Couture.
La création d’une ligne de haute couture implique de respecter plusieurs règles. Et pour y prétendre, il faudrait notamment un studio de création dédié chez Hermès avec des couturières capables de confectionner chaque silhouette à la main.
Alors le jeu en vaut-il la chandelle ? Financièrement, Hermès n’a pas nécessairement besoin d’un tel investissement. En revanche, le développement d’une ligne de haute couture viendrait encore renforcer l’image de marque de la maison. Et la marque patrimoniale pourrait capitaliser sur son savoir-faire actuel pour imaginer une ligne de haute couture capable d’étendre son aura de prestige.
Pour Axel Dumas, il semble clair que l’enjeu se situe effectivement du côté du rayonnement du savoir-faire. « Mon oncle avait coutume de dire que nous ne sommes pas une entreprise de luxe mais une entreprise de savoir-faire. »