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Illy, Mennour et Asia Now
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Illycaffè, entreprise italienne de café engagée dans l’art depuis la conception de son logo par l’artiste James Rosenquist en 1996, s’est associée à la 9e édition de la foire d’art contemporain Asia Now. Les amateurs d’art qui déambulaient à la Monnaie de Paris ce week-end ont donc pu déguster le mélange 100 % Arabica de l’entreprise fondée à Trieste en 1933.
Dans un monde où le marché asiatique devient prépondérant, il était logique que l’entreprise comptant quelque 30 points de vente dispersés dans 8 pays d’Asie marque son appui à la scène artistique de cette partie du monde. Le partenariat entre l’entreprise au chiffre d’affaires de 567,7 millions d’euros et la foire d’art contemporain est par ailleurs appuyé par l’édition au même moment d’une série de tasses ornées de motifs imaginés par Lee Ufan.
Cette collaboration entre la marque et l’artiste sud-coréen intervient dans le cadre de l’Illy Art Collection qui chaque année dévoile un ensemble de tasses décorées par des artistes de renommée internationale. Ainsi, Mona Hatoum, Ron Arad, Ai Weiwei ou encore Marina Abramovic se sont déjà prêtés au jeu les années précédentes. Il faut d’ailleurs noter que les commissaires invités par la foire Asia Now cette année sont Slavs and Tatars, un collectif berlinois qui avait créé un visuel pour la Illy Art Collection de 2019.
Lee Ufan a dévoilé le sien lors d’un petit-déjeuner à la galerie Kamel Mennour en présence du marchand d’art accompagné de Sam Bardaouil et Till Fellrath, tous deux directeurs du musée d’art contemporain Hamburger Bahnof et commissaires de la rétrospective Lee Ufan qui débute aujourd’hui même à Berlin. Sans surprise, l’artiste a choisi d’apposer sur la surface blanche des tasses en porcelaine un unique trait de pinceau, très dense, à l’image de ceux qu’il juxtapose sur ses toiles abstraites.
Cette présentation, une semaine après l’ouverture de la rétrospective Mark Rothko à la Fondation Vuitton, montre à quel point les liens entre art et design ont évolué. Souvenons-nous en effet que l’artiste américain avait finalement refusé d’accrocher les toiles qu’il avait conçues en 1958 pour le restaurant Four Seasons de l’immeuble Seagram à New York par crainte de voir ses œuvres abstraites assimilées à de la simple décoration.