Le groupe Kering, qui s’est recentré sur le luxe après la cession de l’équipementier Puma, a poursuivi sur sa lancée au troisième trimestre, avec des ventes en progression de 27%, tandis que la croissance de son fleuron Gucci reste forte, même si elle ralentit légèrement.
Entre juillet et septembre, le groupe de François-Henri Pinault a engrangé 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, une performance supérieure au consensus des agences Factset et Bloomberg, qui tablaient respectivement sur 3,26 et 3,23 milliards.
Ce chiffre d’affaires progresse de 27% en données publiées comme en données organiques, a souligné Kering dans le communiqué publié mardi.
Mais si l’on prend en compte la cession des marques Puma, Volcom, Stella McCartney, sorties du giron de Kering au premier semestre, le chiffre d’affaires s’affiche mécaniquement en baisse de 13%.
« Nous sommes particulièrement fiers de signer, trimestre après trimestre, des performances aussi remarquables. Notre rythme de croissance est unique dans notre secteur. Cette croissance est saine, équilibrée et soutenue sur l’ensemble des régions et sur tous les canaux de distribution », a commenté M. Pinault, cité dans le communiqué.
« Au-delà des aléas conjoncturels, la croissance structurelle du marché du luxe, mais aussi nos fondamentaux et la discipline avec laquelle nous mettons en oeuvre notre stratégie nous rendent confiants dans notre capacité à +délivrer+ des performances opérationnelles et financières supérieures au marché », a-t-il ajouté.
La maison italienne Gucci, principale source de profits du groupe, a poursuivi son envolée, avec des ventes atteignant 2,09 milliards d’euros, signant une progression de 35% sur le trimestre en données organiques après +48,7% au premier trimestre et +40,1% au deuxième trimestre.
« En dépit de bases de comparaison élevées, Gucci réalise une nouvelle fois un excellent trimestre. La croissance de la maison est particulièrement saine et le succès des collections permanentes comme des nouveautés, dans toutes les catégories de produits, se traduit dans tous les canaux de distribution », a souligné Kering.
Fin septembre, dans une vidéo à usage interne à laquelle l’AFP a eu accès, le PDG de la marque Marco Bizzarri avait prévenu qu’il fallait s’attendre à une normalisation de la croissance de la griffe: « Nous devons reconnaître le fait qu’à un certain moment, nous allons ralentir, nous ne pouvons pas croître de 50 ou 60% par mois, c’est impossible ».
Yves Saint Laurent, deuxième marque du groupe, affiche une progression de 16% de son activité, tandis que Bottega Veneta -qui avait marqué le pas en 2015 et 2016 avant de commencer à reprendre des couleurs l’an dernier- se replie de 8,4%.
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