La justice examinera en janvier une offre de reprise de la manufacture poitevine de lingerie en difficulté, dont un dirigeant s’était suicidé en août, a annoncé vendredi la cogérante, Béatrice Mongella, à l’issue d’une audience au Tribunal de Commerce de Poitiers.
Le 24 juillet le tribunal avait mis le corsetier de Chauvigny (Vienne) en redressement judiciaire et avait donné six mois pour trouver une solution à son déficit de 200.000 euros.
Une soixantaine de repreneurs éventuels avaient manifesté leur intérêt, mais « une seule offre » déposée avant la date butoir fixée au 5 octobre, « a été jugée recevable par la justice », a expliqué à l’AFP Mme Mongella.
« Le tribunal de commerce examinera courant janvier cette offre », a-telle ajouté, soulignant que « la priorité est la continuation de l’activité ». La manufacture de lingerie haut-de-gamme emploie 25 salariés sur site et 120 vendeuses à domicile.
Sa cogérante ne souhaite pas à ce stade révéler l’identité du repreneur potentiel ou le contenu de l’offre.
« L’afflux de nouvelles commandes ces dernières mois est toutefois un signe encourageant, a-t-elle ajouté, mais il faut poursuivre cet élan parce que chaque commande supplémentaire pèsera dans la balance ».
Interrogée sur l’état de la trésorerie de la société qui accusait le 21 septembre un déficit de 200.000 euros, Mme Mongella a indiqué sans autre précision que « le soutien d’un investisseur a permis à l’entreprise de se projeter à nouveau dans l’avenir ».
Par ailleurs, une opération ponctuelle de sauvetage, lancée le 3 septembre sur Facebook, notamment une vente en ligne exceptionnelle de la collection « Soutien », avait permis de collecter en moins de trois semaines environ 65.000 euros.
Le chiffre d’affaires de cette PME créée en 2010 par trois anciens cadres d’Aubade – dont l’ex-directeur de production Didier Degrand qui s’est donné la mort- avait progressé de 300.000 euros la première année à environ 1 million, ces dernières années. Mais Indiscrète n’est jamais parvenue à asseoir un carnet de commandes régulier.
La mise en liquidation d’un donneur d’ordre, avec 40.000 euros d’impayés depuis un an et une commande de 50.000 euros annoncée mais non honorée, a sérieusement fragilisé l’entreprise, qui avait repris une vingtaine de salariés licenciés de l’usine historique d’Aubade, à Saint-Savin dans la Vienne.
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