Le manufacturier français de pneumatiques Michelin a dévoilé lundi un bénéfice net en hausse de 4,2%, à 1,73 milliard d’euros en 2019, résistant à la baisse du marché automobile mondial grâce à une part plus élevée du haut de gamme dans ses ventes.
Pour 2020, le groupe prévoit « un résultat opérationnel en léger retrait » à taux de change constants et des flux de trésorerie positifs « supérieurs à 1,5 milliard d’euros, hors effet systémique de la crise liée au coronavirus en Chine ».
Le directeur financier, Yves Chapot, a salué « une très bonne année 2019 dans un contexte difficile où Michelin a particulièrement bien résisté », mais il a prévenu que les marchés de pneumatiques, à l’image du marché automobile, resteront « pas très bien orientés en 2020 », lors d’une audioconférence avec des journalistes.
Évoquant l’épidémie de coronavirus, qui a déjà fait plus de 900 morts en Chine et ralenti l’activité économique, il a souligné que Michelin n’avait pas subi à ce stade d’impact financier et qu’il était « trop tôt pour anticiper un quelconque impact » sur les comptes du groupe si la crise se prolongeait.
« Nous ne pouvons préjuger d’un blocage de l’économie chinoise qui durerait non pas quelques semaines, mais plusieurs mois, et qui aurait de facto des effets sur l’ensemble de l’économie mondiale », a prévenu le dirigeant.
Dans un marché automobile en recul l’an dernier, les ventes de Michelin ont bien résisté, enregistrant une progression de 9,6% à 24,1 milliards d’euros.
Les deux tiers de cette hausse sont dus à un élargissement du périmètre et la hausse du dollar par rapport à l’euro a également eu un impact positif.
Cependant, le groupe a également réussi à plus que compenser la baisse de ses volumes (-1,2%) grâce à des prix en hausse et une part accrue des pneumatiques haut de gamme de 18 pouces et plus dans ses ventes, le tout résultant dans un « effet prix-mix très positif de 2,2% ».
Le bénéfice opérationnel a augmenté de 8,4% à 3 milliards d’euros, soit 12,5% du chiffre d’affaires, contre un ratio de 12,6% en 2018.
L’amélioration du bénéfice s’explique aussi par le « pilotage rigoureux des prix » qui a notamment permis de faire face à une hausse du coût des matières premières.
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COMPAGNIE GENERALE DES ETABLISSEMENTS MICHELIN SCA