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Mieux que le test digital des produits de cosmétiques, Instagram dévoile une nouvelle option. La start-up américaine Mink Beauty a mis au point un procédé qui permet d’utiliser Instagram pour imprimer ses propres produits de maquillage.
« Les contenus relatifs à la beauté n’ont de cesse de s’éloigner des médias traditionnels au profit du digital. » C’est avec ce constat que Grace Choi, la PDG et co-fondatrice de Mink Beauty, présente l’opportunité de son nouveau concept. Ces derniers mois, les entreprises de cosmétiques ont été très nombreuses à dévoiler de nouvelles options et des filtres pour permettre aux consommatrices de tester, sur un format digital, des produits de beauté. Mais la frontière entre numérique et monde physique se gomme un peu plus car Mink Beauty va plus loin. L’application ne se contente pas d’un test virtuel : elle permet d’imprimer des produits de beauté.
Mink Beauty fonctionne avec Instagram. L’application utilise le réseau social comme une gigantesque base de données visuelles en libre service. Grace Choi explique : « Après s’être inspirés d’images online, les consommateurs ont ici l’opportunité d’extraire une data colorimétrique pour la matérialiser sous la forme d’un produit cosmétique. » Concrètement, il suffit de sélectionner une photo dont la gamme de couleurs nous plait. L’application convertit ensuite les couleurs observées pour les restituer lors de l’impression. La matière cosmétique imprimée est utilisable pour se maquiller.
Le concept de Mink Beauty surfe sur deux tendances de fond dans l’industrie de la cosmétique. Il se situe au croisement de la beauté technique, déjà très prisée en Asie et sur le marché nord-américain, et des cosmétiques personnalisés.
Mink Beauty proposera d’utiliser son application avec un abonnement. En complément, les utilisateurs devront s’équiper avec un appareil d’impression, déjà disponible en prévente au tarif de 295 dollars. Ils auront aussi besoin de feuilles spéciales et de cartouches d’encres de cosmétiques.
L’application de Mink Beauty devrait être commercialisée en cours d’année 2020. Il faudra toutefois attendre d’avoir un retour d’expérience des utilisateurs pour voir si la clientèle est prête à investir dans le matériel nécessaire. Autre inconnue : les tarifs des consommables n’ont pas encore été communiqués par la marque. Si leur prix est trop élevé, là aussi, l’attractivité de l’application pourrait en souffrir.