La maison Armani restera indépendante, a assuré son fondateur et styliste, Giorgio Armani, 84 ans, dans un entretien publié vendredi par le site d’informations économiques Milano Finanza.
« J’ai toujours considéré que l’indépendance économique était la valeur fondamentale pour travailler en pleine liberté, sans conditionnement », a expliqué Giorgio Armani.
« Beaucoup m’ont approché, mais la réponse a toujours été la même », a-t-il ajouté.
Plusieurs grandes maisons de couture italiennes sont passées sous contrôle étranger ces 20 dernières années, comme Gucci ou Fendi. La dernière en date est Versace, rachetée fin septembre par le groupe américain Michael Kors.
Interrogé sur ce mouvement, Giorgio Armani a souligné que « ces changements de propriété peuvent surprendre, et aussi affecter notre orgueil national, mais la vérité est que ce sont le signe de temps qui changent » et d’un « monde globalisé ».
« Je reste un partisan de l’indépendance, mais ce qui va pour moi ne peut être une loi universelle. Dans ces marques, l’esprit est italien: si on réussit à le maintenir intact, alors les groupes internationaux conviennent. L’unique chose qui ne me plaît pas est quand la finance prend le dessus », a encore expliqué le styliste.
Giorgio Armani a fondé en 1975 la maison avec son associé et ami Sergio Galeotti. Depuis la mort de ce dernier en 1985, il la dirige seul.
Il a créé en 2016 une fondation afin de préparer sa succession. Le mécanisme mis en place vise à ce que ses héritiers soient « toujours en harmonie » et a pour but d’empêcher toute prise de contrôle ou de démantèlement de la maison, deuxième groupe italien de luxe derrière Prada. Giorgio Armani prévoit de diriger cette fondation jusqu’à sa mort.
Son groupe a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 2,335 milliards d’euros, en recul de 7% sur un an.
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