Le groupe français Kering, recentré sur le luxe après la cession de Puma, a vu son bénéfice net bondir au premier semestre, porté par l’envolée de son fleuron Gucci dont la marge atteint un niveau record de 38,2%.
Sur les six premiers mois de l’année, le groupe de François-Henri Pinault fait état d’un résultat net part du groupe « récurrent » de 1,26 milliard d’euros, contre 825 millions d’euros un an plus tôt.
Cette performance est légèrement supérieure aux consensus établis par les agences Factset et Bloomberg, qui tablaient respectivement sur 1,22 et 1,25 milliard d’euros.
Si on y ajoute les performances des « activités abandonnées » – soit les marques Puma, Stella McCartney, Volcom et Christopher Kane dont Kering s’est séparé sur l’année écoulée – ce bénéfice se gonfle de 1,14 milliard d’euros supplémentaires, un montant « qui comprend principalement la plus-value de cession résultant de la perte de contrôle de Puma », est-il détaillé.
Kering, qui avait pris en 2007 le contrôle de l’équipementier sportif allemand, s’en est désengagé en distribuant 70% de ses titres à ses actionnaires, pour ne garder qu’environ 16% du capital.
« Kering a réalisé des performances sensationnelles ce trimestre et sur les six premiers mois de l’année, tant au niveau du chiffre d’affaires que du résultat. Cette croissance de notre activité est extrêmement vertueuse en termes d’exclusivité et de désirabilité de nos marques », s’est félicité le PDG François-Henri Pinault, cité dans le communiqué.
Il estime que « face à des bases de comparaison exigeantes et dans un environnement incertain, nous ferons progresser, cette année encore, nos performances opérationnelles et financières ».
Du côté des ventes, le groupe – qui comprend notamment les marques Gucci, Yves Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga ou Boucheron – fait état d’un chiffre d’affaires totalisant 3,2 milliards d’euros au deuxième trimestre, soit une progression de 26,2% en données publiées et de 30,1% en organique.
Les agences Factset et Bloomberg avaient respectivement tablé sur 3,29 et 3,17 milliards d’euros.
Et pour l’ensemble du semestre, ces ventes s’établissent à 6,43 milliards d’euros, en progression de 33,9% en organique.
C’est la maison italienne Gucci qui porte principalement les performances du groupe: ses ventes explosent de 40% sur le seul deuxième trimestre, frôlant les deux milliards d’euros.
Et sur l’ensemble du semestre, son résultat opérationnel atteint 1,4 milliard d’euros, contribuant amplement à celui de l’ensemble du groupe qui s’établit à 1,7 milliard.
La marge opérationnelle de Gucci « gagne 620 points de base pour atteindre un niveau historique à 38,2% », relève Kering.
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