Des militants écologistes du mouvement Extinction Rebellion ont manifesté samedi aux abords de la Fashion Week de Londres, dénonçant l’impact de l’industrie de la mode sur l’environnement.
Selon le mouvement, des dizaines de manifestants ont bloqué la circulation près du lieu principal des défilés qui ont débuté vendredi et se poursuivent jusqu’à mardi. Quatre militants, portant des « robes » en barbelés, se sont attachés au sol.
L’événement vise à dénoncer les effets de l’industrie de la mode sur « la planète, les gens et les animaux », a expliqué à l’AFP la porte-parole d’Extinction Rebellion Sara Arnold.
« Ce système est construit sur l’obsolescence, l’exploitation et la surproduction », a-t-elle ajouté, « malgré toutes les discussions menées au sein de l’industrie de la mode, son empreinte écologique ne fait qu’augmenter ».
En septembre 2019, lors d’une précédente Fashion Week, des militants du mouvement s’étaient couverts de faux sang et attachés à l’entrée d’un bâtiment où avait lieu un défilé.
Lundi, le mouvement a écrit au British Fashion Council, représentant la mode britannique, pour demander d’annuler la Fashion Week prévue en septembre à Londres.
Consciente de devoir améliorer son image, la mode britannique valorise les bonnes pratiques dans une exposition sur la « mode positive ». De nombreux stylistes choisissent des matières renouvelables ou recyclées et le soutien à l’artisanat local. Mais les écologistes estiment cela insuffisant et réclament un plan d’action urgent.
Au deuxième jour de la Fashion Week, Peter Petrov présentait avec son premier défilé à Londres sa collection femme automne/hiver 2020/21.
Investissant l’Institut royal des architectes britanniques (RIBA), bâtiment classé près de Regent’s Park, le styliste qui vient de fêter les dix ans de sa marque a dévoilé une collection élégante et sobre, avec des silhouettes fluides et généreuses. Les manches sont extra longues et évasées, le tailleur pantalon est porté large et retenu par une fine ceinture. Les pièces sont modulables, les vestes drapées pouvant se nouer de différentes manières.
« J’ai grandi sans élégance, dans une ville socialiste, tout le monde avait la même chose », explique le styliste qui a passé son enfance en Bulgarie et en Ukraine avec sa mère tailleur, à l’époque soviétique.
Elle lui a transmis son amour des tissus et fait partie intégrante de l’entreprise.
Les défilés se poursuivent samedi avec les Britanniques Molly Goddard, connue pour ses robes en tulle volumineuses et colorées, et Richard Quinn auquel la reine a remis il y a deux ans le « prix Elizabeth II de la mode ».