Des manifestants opposés au commerce de la fourrure se sont rassemblés lundi près du parlement britannique, qui débat dans la journée d’un projet d’interdiction de l’importation de fourrure au Royaume-Uni.
Les manifestants, rassemblés à l’appel notamment de l’organisation de défense des animaux Humane Society International UK, ont brandi des photos d’animaux enfermés dans des cages, surmontés de noms de pays où ils sont élevés pour leur fourrure, comme le Canada, la Chine, la Norvège ou encore l’Italie.
Parmi les protestataires figuraient John McDonnell, responsable des questions économiques au sein du Parti travailliste, et la députée travailliste Sue Hayman.
Le débat organisé lundi au Parlement fait suite à une pétition ayant rassemblé plus de 425.000 signatures, qui a été transmise au 10 Downing Street par le guitariste du groupe de rock Queen et des membres de la coalition #FurFreeBritain (« Une Grande-Bretagne sans fourrure »).
Le Royaume-Uni a interdit l’élevage d’animaux pour leur fourrure en 2000 mais importe et vend de la fourrure de différentes espèces comme le renard, le lapin ou le vison. Selon les chiffres officiels, le Royaume-Uni a importé pour près de 75 millions de livres (85 millions d’euros) de fourrure animale d’avril 2017 à mars 2018, souligne Humane Society International.
« Quand le Royaume-Uni a interdit l’élevage d’animaux à fourrure, le jugeant contraire à l’éthique, il n’a fait que la moitié du travail, nous devons maintenant boucler la boucle », a déclaré Claire Bass, directrice générale de l’organisation au Royaume-Uni.
« En important de la fourrure, le Royaume-Uni est complice des gens qui élèvent des animaux pour leur fourrure et de ceux qui les piègent, à l’étranger, et infligent des souffrances effroyables à des millions d’animaux », a-t-elle poursuivi.
Selon un sondage YouGov réalisé en 2018 pour Humane Society International, plus de deux tiers des Britanniques interrogés soutenaient l’interdiction de l’importation de fourrure au Royaume-Uni, seuls 8% s’opposant à cette idée.