Les groupes italiens Luxottica et Parmalat ont fait mardi leurs adieux à la Bourse de Milan après avoir, pour le premier, fusionné avec le français Essilor et pour le second être passé sous contrôle du français Lactalis.
Luxottica est désormais sous le contrôle total du nouvel ensemble EssilorLuxottica, coté sous ce nom à la Bourse de Paris depuis le 2 octobre.
La procédure s’est faite en plusieurs phases: avec d’abord l’apport le 1er octobre par Delfin, la holding de Leonardo Del Vecchio, le fondateur de Luxottica, de sa part dans Luxottica (62,42%), puis avec une offre publique d’échange et enfin une procédure de « squeeze out » (rachat obligatoire des actions détenues par les minoritaires) pour récupérer les dernières encore en circulation.
Essilor et Luxottica ont scellé leur fusion le 1er octobre, donnant naissance au numéro un mondial des lunettes et verres ophtalmiques. Le nouvel ensemble affiche un chiffre d’affaires annuel combiné supérieur à 16 milliards d’euros.
Tout comme Luxottica, le groupe agroalimentaire Parmalat a aussi quitté mardi la place financière milanaise.
Après une tentative avortée en 2017, le numéro un mondial du lait Lactalis a réussi en décembre à monter à plus de 95% du capital, seuil lui permettant de retirer sa filiale de la cote, puis de mener une procédure de « squeeze out ».
Lactalis a pris le contrôle du groupe italien en 2011 via une OPA hostile, qui avait suscité un vif émoi en Italie et que Rome avait tout fait pour bloquer.
Alors que des syndicats ont exprimé récemment leurs inquiétudes sur l’avenir de Parmalat, craignant une réorganisation de ses activités, Lactalis a tenu début février à rassurer les salariés.
« L’Italie ne sera pas gérée depuis Laval », siège de Lactalis, mais depuis l’Italie, a assuré le directeur général du groupe français, Daniel Jaouen.
En 2018, Parmalat a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires de 6,9%, à 6,23 milliards d’euros, affecté notamment par l’Amérique du Sud et l’évolution du marché du lait.
Lactalis, touché en 2017 par un scandale sanitaire après la découverte de salmonelle dans du lait maternisé dans une usine française, entend réaliser 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, contre 18,5 milliards en 2018.
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