Les ventes de textile et d’habillement ont connu une nouvelle décrue en 2018 après avoir bénéficié d’un léger rebond en 2017 à la suite de dix ans de baisse, selon de premiers chiffres de l’Institut français de la mode (IFM) dévoilés lundi.
Après avoir retrouvé des couleurs, quoique pâles, en 2017 (+0,6% en valeur), les ventes d’habillement et de textile sont reparties à la baisse lors des sept premiers mois de l’année, avec un repli de 2,3%, a expliqué lors d’une conférence de presse Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire économique de l’IFM.
A contrario, dans ce contexte difficile, les ventes en ligne de mode et d’habillement poursuivent leur croissance: sur les sept premiers mois de l’année, elles sont en hausse de 6,5% sur un an, tandis qu’en magasins, le chiffre d’affaires accuse un recul de 3,4%.
« La dynamique des ventes en ligne n’est pas suffisante pour compenser le recul de celles en magasins: il faudrait qu’elles progressent d’environ 20% pour que le marché se stabilise », a souligné toutefois M. Minvielle.
Selon le panéliste Kantar, la mode représente actuellement 17,2% des dépenses de biens que les Français font sur internet.
Un Français sur deux achète désormais ses vêtements sur internet, pour un montant moyen de 221 euros, parce que c’est plus pratique mais aussi parce qu’il est possible de s’acheter de la mode plus haut de gamme à prix accessible, a précisé Frédéric Valette, directeur fashion/retail chez Kantar, lors de la même conférence de presse.
D’ailleurs, précise le panéliste, « 40% des acheteurs de mode en ligne n’achètent qu’à prix réduits ».
Les deux sites qui se partagent les faveurs des Français sont Amazon et Vente-privée.
Selon l’IFM, depuis les années 1960, la part des dépenses de vêtements dans le budget des ménages français décline, tandis que celle de la maroquinerie, des parfums et cosmétiques progresse. La part des dépenses de chaussures est quant à elle restée stable.
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