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La maison Louis Vuitton surfe sur ses excellents résultats. Et elle prépare déjà l’avenir en inaugurant deux nouveaux ateliers de maroquinerie. Situés en France, ils doivent permettre d’augmenter la capacité de production de la maison phare du groupe LVMH. Et d’autres nouvelles ouvertures d’ateliers de maroquinerie sont déjà prévues.
LVMH : après la hausse des ventes en 2021, priorité au renforcement de la production
Les dernières inaugurations d’ateliers de maroquinerie Louis Vuitton en France remontaient à 2018 et 2019. Après une année record pour le chiffre d’affaires de LVMH en 2017, le groupe avait investi pour augmenter sa capacité de production sur le sol français. En 2020, il avait poursuivi son effort au niveau international, en inaugurant un atelier de maroquinerie aux Etats-Unis, dans l’état du Texas. De quoi assurer l’ancrage international de la maison Louis Vuitton.
Mais les excellents résultats de LVMH pour 2021 réclament de nouveaux investissements à la hauteur des enjeux. La reprise économique du secteur du luxe a permis au groupe français d’atteindre une croissance des ventes de maroquinerie de 42% en 2021 par rapport aux chiffres de 2019, l’année de référence choisie par Bernard Arnault pour mesurer la progression de LVMH. Michael Burke, le PDG de Vuitton, résume la performance : « 2021 a été la plus belle année de l’histoire de Vuitton. » Pour la maison française, cette performance historique se concrétise par une priorité donnée au renforcement des unités de production.
2 nouveaux ateliers Louis Vuitton à Vendôme
Ce n’est pas par hasard que Louis Vuitton a choisi d’implanter ses deux nouveaux ateliers près de Vendôme, une région traditionnelle associée au travail du cuir. Mardi 22 février, le ministre de l’économie Bruno Le Maire et Bernard Arnault avaient fait le déplacement pour inaugurer les nouveaux ateliers. L’atelier de Vendôme, installé dans une ancienne abbaye rénovée accueillera un département spécialisé dans le travail des cuirs précieux et exotiques. Il aura aussi vocation à servir de laboratoire pour tester les nouvelles matières alternatives au cuir animal. Le second atelier, baptisé l’Oratoire, est basé à Azé. Avec ses 6 000 mètres carrés de surface, il doit employer à lui seule près de 350 artisans Louis Vuitton.
Les nouveaux ateliers portent à un total de 18 le nombre de sites de production de maroquinerie Vuitton dans l’Hexagone. Et cette augmentation de la capacité de production devrait donner un peu d’air à Louis Vuitton. Car comme l’a rappelé Bernard Arnault, l’enjeu est important. « Nos artisans souvent fabriquent des produits qui sont en liste d’attente. » Le délai de réapprovisionnement devrait donc être considérablement raccourci. D’autant que LVMH a déjà prévu d’ouvrir deux ateliers de maroquinerie Vuitton supplémentaires en France d’ici la fin d’année 2022.
LVMH réaffirme ses engagements RSE
« Avec plus de 35 000 emplois en France, LVMH a fait le choix de développer une majorité de sa production dans notre pays. » Bruno Le Maire l’a rappelé, le groupe de luxe français est engagé dans une démarche de sauvegarde et de promotion du savoir-faire français. La maison Louis Vuitton compte actuellement près de 4 800 collaborateurs. Et elle a annoncé qu’elle recruterait 1 000 personnes de plus dans ses ateliers d’ici fin 2024. Les deux nouveaux ateliers de Vendôme vont à eux seuls créer plus de 500 emplois.
Et pour assurer le recrutement, Louis Vuitton n’hésite pas à investir dans la formation. Valérie Dubois, directrice des fabrications de Vuitton, a eu l’occasion d’expliquer les difficultés de recrutement dans la confection de maroquinerie. L’entreprise y répond donc en formant directement les collaborateurs au sein des ateliers. « Certains de nos salariés n’avaient jamais touché une machine à coudre. »
Outre son implication dans le tissu social local, Louis Vuitton s’inscrit aussi dans la logique environnementale de LVMH. Les nouveaux ateliers affichent une empreinte carbone réduite grâce à plusieurs innovations. L’Oratoire est ainsi l’atelier le plus performant de Vuitton en termes d’efficacité énergétique. Il est équipé de technologies de ventilation naturelle et de capteurs de température pour réduire ses besoins en énergie.