Paris Photo, première foire internationale dédiée à la photo, a attiré 68.876 visiteurs, enregistrant une hausse de 6,7% par rapport à l’année précédente, et la part de visiteurs étrangers a été de 40%, a annoncé un communiqué faisant le bilan des cinq jours de l’évènement.
Paris Photo présentait les expressions les plus contemporaines de la photo à travers les propositions de 168 galeries et 31 éditeurs venus de 30 pays.
Plus de 300 artistes se sont rendus pour des signatures de livres à ce rendez-vous annuel qui s’est déroulé durant cinq jours sous les verrières du Grand Palais: parmi eux, William Klein, Joel Meyerowitz, JR, Harry Gruyaert, Sabine Weiss, Sophie Calle ou encore Raymond Depardon.
Parmi les ventes de cette 22e édition qui ont atteint les prix les plus remarquables, des oeuvres de Richard Avedon se sont envolées au delà de 500.000 euros.
Des photos du grand photographe américain étaient proposées par les galeries Hamiltons et Pace MacGill. D’autres photos ont atteint de bons prix, notamment de Richard Learoyd, Robert Frank, Loaslo Moholy-Nagy, Edward Weston, Richard Mosse, Kyle Meyer et Uche Okpa-Iroha.
Plus d’une centaine de musées et institutions internationales étaient représentés, d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie, d’Amérique latine et du Moyen Orient.
Le nouveau secteur Curiosa explorant le thème de l’érotisme, de la représentation du corps et des questions liées au genre, a suscité un vaste intérêt. 200 m2 avaient été mis à la disposition de 14 galeries exposant des photos de nus des 50 dernières années, soit plusieurs générations: de photos d’archives à des photomontages, à des autoportraits et à des mises en scène.
Une série d’Edouard Taufenbach, dont les prix variaient entre 2.500 et 5.000 euros, a notamment été vendue par la galerie Binome.
La Foire avait attiré l’an dernier pour sa 21e édition 64.500 visiteurs et les oeuvres les plus chères avaient atteint 300.000 euros ou plus.
Malgré ce succès, la photographie pèse 1,1% seulement du produit de ventes aux enchères d’objets d’art dans le monde, selon un rapport d’Artprice, leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’art. Ce poids est inférieur à celui de l’estampe (3,4%) et bien loin du chiffre d’affaires généré par la peinture (74%), la sculpture (11%) ou le dessin (11%).